L’Office d’assainissement prend les devants

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En prévision de la saison humide, synonyme de gros orages et d’inondations dans la basse ville de Béjaïa, notamment dans les cités Tobbal, Sghir, Tazeboujt et Remla, le bureau de Béjaïa de l’ONA (Office national de l’assainissement) a pris les devants en se dotant d’un matériel sophistiqué et adéquat. Il s’agit, entre autres, de deux camions hydro cureurs, dont l’un est d’une capacité de 7 m3, et des pompes très puissantes conçues spécialement pour les inondations. Le même service a aussi concentré son personnel au chef-lieu de wilaya, où chaque année, malgré tous les efforts fournis, on enregistre de nombreux cas d’inondations. Béjaïa est, en effet, conçue sous une «cuvette», dont les parois sont Gouraya, Oussama, Ikouvav, Ighil-Oudjivane, Sidi Boudraham et Tizi. En allant à la mer, les eaux pluviales de tout ce bassin remplissent les oueds en charriant les objets hétéroclites qui obstruent les ponts et stagnent dans les bas-fonds, lorsque les conduites d’évacuation sont bouchées ou inexistantes. Dernièrement, dans ce cadre de la préparation des saisons automnales et hivernales, l’ONA de Béjaïa, déclare son directeur, Athmani Mourad, a, en collaboration avec les services de l’APC et ceux de la DRE, mis sur pied un plan d’action pour le curage préventif des avaloirs et l’élimination de tous les points noirs qui existent sur le réseau d’assainissement. La semaine passée, continue le directeur, l’ONA a concentré toutes ses équipes à Bejaia parce que celle-ci a un grand linéaire, et l’office y restera mobilisé durant toute la saison des pluies. Il lance un appel aux habitants à ne pas utiliser les avaloirs comme décharge publique, comme il demande aussi aux entreprises qui réalisent divers projets de procéder à la fin des travaux à la remise en l’état des lieux et de ne pas laisser les tranchées ouvertes, car en cas de pluies, par l’effet de charriage, les gravats et les mottes de terre viennent directement boucher les avaloirs et les collecteurs. Il est à relever que le problème d’évacuation des eaux pluviales, se pose avec acuité dans pratiquement tous les quartiers de la ville, d’autant plus qu’une étude des services de la wilaya le confirme et détermine, dans ce contexte, un nombre d’ouvrages pour la protection de la ville, surtout du côté de Sidi Ali Lebher. Sur le terrain, ladite étude reste toujours un vœu pieux et n’est, jusqu’à preuve du contraire, qu’un discours d’intention, du fait que les habitants de plusieurs quartiers redoutent, chaque année, la survenance du pire.

B Mouhoub.

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