Près de 670 sites ciblés

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Le ministre des ressources en eau, M. Hocine Nécib a attribué le phénomène des inondations au « nouveau contexte météorologique » crée par le « réchauffement climatique », mais également, ajoute-t-il, à ses effets induits, se traduisant par une récurrence des précipitations ». Pour prévenir des préjudices provoqués par les intempéries, le ministre de tutelle a fait savoir que l’état a engagé près de 600 projets, plus de 200 milliards de DA, et actuellement, il y a environ 120 projets qui sont en cours de réalisation ». Intervenant hier matin sur les ondes de la chaine III de la radio nationale, M. Hocine Necib a tenu à rappeler que par suite des inondations observées, tour à tour, à Bab el Oued, Ghardaïa, Al Bayadh, Sidi Bel Abbés et M’Sila, qu’un vaste programme de réalisation de plus de 600 infrastructures avait été activé aux fins d’assurer la protection des villes, et ce, « jusqu’à une certaine proportion ». « Ces infrastructure ont joué le rôle pour lequel elles étaient conçus, mais ces dernières à elles seules, dans ce nouveau contexte de dérèglement climatique, fortement caractérisé par des orages violents qui ont provoqué des inondations dans plusieurs régions du pays, doivent être accompagnées par une série de mesures impliquant d’autres secteurs », a-t-il recommandé. Il note à cet effet, que le pays s’est « heureusement » engagé, depuis les années 2 000, dans la construction de grands barrages et de retenues collinaires, une chaine d’ouvrages dont il explique quelle contribue à fortement diminuer l’impact des crues. L’intervenant de la radio algérienne annonce en outre, qu’une stratégie de lutte contre les inondations a été élaborée, en coopération avec l’Union Européenne, dont les mécanismes de mise en œuvre, précise-t-il vont impliquer plusieurs intervenants, dont ceux chargés de déclencher les alertes en cas de danger imminent. En plus de la poursuite des constructions d’ouvrages de protection contre les crues, il fait part d’un vaste programme de prévention à entreprendre en collaboration avec le ministère de l’Intérieur sur 689 sites identifiés. Ce vaste programme consiste, selon lui, « à libérer les cours d’eau, dont le passage est au mépris de la loi, obstrué par des constructions illicites et autres décharges publiques ». C’est une action multi sectorielle, a-t-il dit, indiquant que la nouveauté dans cette stratégie, qui sera présenté le 25 du mois en cours, c’est la mise en place d’instruments de prévention qui implique tout les secteurs concernés, y compris le citoyen. Cette stratégie, explique-t-il, a pour objectif la protection des vies humaines, la réduction des dégâts matériels, les coûts de remise en état, ainsi que le retour le plus rapide à la normal. Selon le premier responsable du secteur, plus de 50% des inondations observées dans les villes sont la conséquence de débordements d’oueds obstrués, parce que n’ayant plus la capacité d’assurer l’écoulement normal des eaux générées par les intempéries.

L. O. CH

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