Arrêt sur les projets en souffrance à Azazga

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Le wali Abdelhakim Chater a effectué, avant-hier, une visite de travail dans les communes de la daïra d’Azazga. C’est sa première sortie en dehors du chef-lieu.

Dans la commune chef-lieu de la daïra, Azazga, il a eu à visiter le projet d’extension d’usine ENEL, avec un partenaire indien. Le projet en question sera réalisé dans un délai de 22 mois, par deux entreprises publiques désignées. Le projet en est au dossier administratif. ENEL Azazga, actuellement nommée électro-industrie, prévoit la réalisation d’une unité de fabrication de la grosse pièce : intégration des groupes électrogènes, en vue de satisfaire le marché local, et exportation, explique-t-on sur place. L’ENEL, en partenariat avec les chinois, va aussi produire des générateurs électriques. L’entreprise, a connu un «sursaut» en matière de chiffre d’affaire. En 2015, note-t-on, il ya eu un contrat avec la Sonelgaz, mais le chiffre d’affaire «a fléchi» les deux années qui ont suivi. En 2017, en revanche, la situation financière s’est améliorée, après avoir arrêté l’importation des transformateurs en introduisant un dossier au niveau du ministère du Commerce. Cette année, le chiffre d’affaire de l’ENEL a avoisiné les deux milliards de dinars. L’entreprise, rassurent ses responsables «est chaque année bénéficiaire et distribue des bénéfices aux travailleurs». Les principaux projets inscrits dans le plan de développement de l’entreprise, détaille-t-on «usine de fabrication des transformateurs de grande puissance, réalisation d’une unité de construction métallique de chaudronnier, projet avec des chinois ce mois de novembre. Pour conclure, le groupe électrogène, moteur à variation de vitesses pour alimenter l’usine de Tlemcen qui fabriquera des ascenseurs, le moteur éclectique Atex, utilisé uniquement par Sonatrach. Nous cherchons un partenaire, surtout pour certification et accréditation des produits». L’ENEL souligne-t-on, a pu en 2017 homologuer ses produits en vue d’exportation. Cela a été fait avec le Sénégal et la Mauritanie, et actuellement, on est en phase de conclure avec la Guinée. Une fois l’homologation faite, nous pourrons exporter vers ces pays».

«Non aux cités dortoirs !»

Toujours dans la même commune, le wali s’est rendu au pole d’Imlel (à 2 km d’Azazga). A ce niveau, il a eu des explications du bureau d’études chargé du projet sur l’état d’avancement des différents programmes implantés dans ce futur pôle urbain. La situation physique selon la fiche technique présentée au wali, se présente comme suit : pour les 1500 logements LPL, 190 sont achevés, et 1073 en cours de réalisation. Les travaux ont atteints les 55%. 273 logements sont à l’arrêt pour un problème d’opposition et passage d’une conduite de gaz. Pour ce qui est de la partie VRD tertiaires, les travaux ne sont pas encore entamés pour insuffisance sur l’AP. Dans ce sens, une demande de réévaluation a été introduite. Les VRD primaires et secondaires, assainissement, AEP, Voirie, les travaux sont en cours et le taux d’avancement a atteint 65%. Concernant la situation physique des 175 LSP, ceux-ci sont à l’arrêt. Les 115 LPA, sont aussi à l’arrêt, à 9% de réalisation pour défaillance d’entreprise. Une nouvelle entreprise a été retenue. Le projet des 60 logts LSP, est aussi à l’arrêt au lancement du chantier. L’entreprise défaillante a été résiliée et le choix de la nouvelle entreprise est en cours. Le projet du programme 3300 AADL, est aussi en souffrance, 1000 logts sont en cours de réalisation, avec un taux d’avancement qui ne dépasse pas les 19%. Les 2300 AADL, plus les 200 LPA, non lancés à cause des oppositions par le comité de village d’Azazga. Le wali a donné instruction d’accorder de l’importance à la réalisation des équipements et éviter que les cités deviennent des cités dortoirs. Pour les oppositions, le wali a insisté sur la nécessité de «privilégier le dialogue et sensibiliser les citoyens».

La zone d’activités en souffrance

Dans sa halte au projet de la zone d’activité d’Azazga, le wali, a pris connaissance des préoccupations du P/APPC qui a dénoncé l’affectation des lots de terrains sans que son assemblée ne soit informée des bénéficiaires. 17 lots ont été attribués, mais pas encore lancés. Le wali a donné instruction au service des forets, pour l’ouverture des voies et aux investisseurs d’entamer les projets sans attendre les viabilisations. Il a estimé que «la sollicitation, pour le financement des viabilisations, sera confortée si les projets sont entamés». La STEP d’Azazga sera incessamment mise en marche, annonce-t-on, dans l’optique de préserver la santé du citoyen. Ce projet a couté 170 milliards, l’équivalent de trois lycées et un CEM, précise-t-on. Le wali a eu en outre, lors de sa visite, à se rendre dans plusieurs structures, les sièges d’APC, les CFPA, les bibliothèques communales, maisons de jeunes, entreprises privées, stades, et ce, dans les communes d’Azazga, Ifigha, Yakourène, Zekri et Fréha. Le responsable a eu à s’entretenir avec les citoyens, écouter leurs doléances, et a eu droit au bain de foule et à l’hospitalité des villageois sur son passage.

Kamela Haddoum

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