Des promoteurs ferment le siège des impôts

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Des centaines de jeunes promoteurs ayant bénéficié des dispositifs étatiques de soutien à l’emploi (Ansej, Cnac et Angem) ont procédé, jeudi dernier, à la fermeture du siège de la recette des impôts de la daïra d’Ouaguenoun. En effet, dès la matinée, les protestataires ont assiégé le bâtiment, interdisant tout accès aux employés. La veille déjà (mercredi ndlr), les promoteurs qui ont organisé un grand rassemblement devant la même institution, ont énuméré une série de revendications propres à leurs entreprises créées dans le cadre de ces dispositifs. En effet, ces jeunes souffrant de grandes difficultés depuis le lancement de leurs affaires, ont émis des doléances d’ordre socioprofessionnel et fiscal. D’abord, ils ont réclamé un environnement et un climat des affaires propice. La condition, expliquent les jeunes promoteurs, «est non seulement primordiale mais vitale pour tout projet». Aussi, pour assainir ce climat, ils réclament la mise en application de la facilité promise depuis des années, à savoir les 20% des marchés publics qui leur reviennent. Les jeunes promoteurs, en difficulté à cause justement de ce climat des affaires non favorable, font face à «un régime fiscal des plus répressifs». C’est pourquoi ils demandent d’abord un régime spécial aux PME, en plus de la suppression des pénalités sur les retards accusés dans le payement de leurs impôts. Par ailleurs, les jeunes promoteurs d’Ouaguenoun se sont constitués dans un cadre dénommé «Collectif solidarité promoteurs», afin d’organiser leurs actions dans l’avenir. Ces derniers se disent être devant une situation difficile avec les poursuites judiciaires et les menaces de saisie de leur matériel de travail. Les problèmes signalés à Ouaguenoun font déjà partie intégrante de la plate-forme de revendications portée depuis des années par le CAME (Collectif d’appui à la micro-entreprise), une organisation qui regroupe des promoteurs en difficulté de plusieurs wilayas du pays. Enfin, notons que les promoteurs Ansej, Cnac et Angem militent depuis quelques années pour sauver leurs entreprises de la faillite qui les met dans une situation dramatique. Ayant contracté des prêts auprès des banques, ces derniers sont poursuivis en justice pour non remboursement de leurs dettes aux échéances fixées. Ce qui est en somme chose logique.

Akli N.

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