Conférence internationale sur le photovoltaïque

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Plus d’une quinzaine de communications constituent le programme de la première conférence internationale sur les énergies renouvelables qui se tient depuis hier au campus universitaire d’Aboudaou. Organisée par la faculté des sciences économiques, commerciales et des sciences de gestion de l’université de Béjaïa en collaboration avec les laboratoires RMT et LED, cette rencontre scientifique, dont la thématique se rapporte à «la dualité de la production de l’énergie électrique en Algérie ; entre ressources fossiles et ressources renouvelables», a réuni des experts venus de France et d’Algérie. Scindées en trois panels et trois ateliers, les communications traitent de la transition énergétique, du fossile au renouvelable, le potentiel de l’Algérie, la transition et les coûts-avantages de cette transition en Algérie, l’optimisation des rendements des sources énergétiques d’origines renouvelables et, enfin, de l’expérience du mix-énergétique. En ouvrant le cycle des communications, le docteur Mustapha Mekideche, du conseil national économique et social, a développé le thème relatif à «la transition et à la sécurité énergétiques en Algérie, énergies renouvelables au gaz non conventionnel : une fausse alternative dans un cadre macroéconomique contraint 2018/2030». Il schématisera par étapes, c’est-à-dire la méthodologie de la nécessité de s’approprier les concepts de sécurité et de transition énergétiques, l’évolution à moyen et long termes du cadre macroéconomique de l’Algérie comme déterminant par son mode énergique et l’approche pour une configuration optimale du modèle énergétique algérien. Sa naissance, dira le conférencier, «remonte au choc pétrolier de 1973 mais alors qu’on parle de promotion de l’énergie verte, aux USA, c’est tout à fait le contraire qui se fait». Même chose en France où vient de se tenir la COP 21 ou encore l’Allemagne qui s’abat sur le charbon à bas prix pour générer son électricité. Toutefois, soulignera l’orateur, le concept de transition énergétique est né en Allemagne où 8 des 17 centrales nucléaires ont été fermées en 2013 et la totalité le sera avant 2022. «En Algérie, le programme des énergies renouvelables a été initié par le gouvernement en 2011 déjà et pourtant, la mise en œuvre est toujours très modeste pour ne pas dire inexistante», soulignera Dr Mekideche. En outre, il dira qu’il va falloir examiner de façon sérieuse où en est-on en termes macroéconomiques. En conclusion, le conférencier dira que pour des raisons de sécurité, le recours au gaz de schiste reste incontournable. En un mot, il faut recourir à toutes les énergies renouvelables et le consensus peut être obtenu des principes de réalité, de subsidiarité et de précaution. En lui succédant au pupitre, docteur Francis Perrin, de l’institut des relations internationales et stratégiques de France, axera son intervention sur le rôle des grandes compagnies pétrolières internationales dans le développement des énergies renouvelables. Il s’est longuement penché sur les stratégies de certains acteurs pétroliers sur les énergies renouvelables. Il détaillera les trois grandes catégories de compagnies pétrolières qui sont les majors, c’est-à-dire de très grandes compagnies privées à forte implantation internationale qui sont intégrées sur toute la chaîne de valeur de l’industrie, les indépendants et les compagnies nationales dont fait partie la société algérienne Sonatrach. Dans le cadre du nouveau contexte énergétique mondial, soulignera le conférencier français, les majors favorisent le développement du gaz naturel en prévoyant de le faire monter en puissance pour atteindre 60 % dans le mix-hydrocarbures en l’an 2035. Non seulement le gaz est moins sale, mais aussi il y a beaucoup plus de ressources au niveau mondial qui reste à découvrir. Dans le débat, il en ressort que l’Algérie dispose de beaucoup de gaz de schiste lequel ne donne pas assez de rentes mais qui reste un processus industriel qu’il faudra exploiter. D’ailleurs, l’expérience de l’Algérie en la matière a démontré que les deux puits algériens ont donné des résultats supérieurs à tous les puits exploités aux USA. Contrairement ce que l’on peut penser, le développement des énergies renouvelables ne gêne pas les compagnies pétrolières qui en ont fait une activité complémentaire. Les experts profiteront des ateliers qui se tiendront durant la journée d’aujourd’hui, pour débattre de la transition énergétique en Algérie et de l’optimisation des ressources énergétiques renouvelables.

A Gana.

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