Un seul poste pour tamazight à Bouira

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Pour l’année scolaire 2014/2015, le secteur de l’éducation de Bouira bénéficiera de 325 postes budgétaires. Ces nouveaux postes concernent le cycle primaire et le cycle moyen de l’enseignement. Ainsi, les postulants au concours prévu pour le 23 juillet 2014 auront jusqu’au 17 du même mois pour déposer leurs dossiers. A souligner que 205 postes, c’est-à-dire, plus de la moitié de la totalité des postes budgétaires, sont destinés à l’enseignement de la langue arabe. En deuxième position, arrive l’enseignement de la langue française avec 90 postes budgétaires. Très loin derrière, un poste, presque invisible, pour l’enseignement de tamazight. Chose incompréhensible d’autant plus que la demande est là et, qui plus est, la volonté de réhabiliter tamazight n’a jamais été autant affichée par le pouvoir en place à travers, notamment la nouvelle ministre de l’Education estimant franchement que « l’enseignement de tamazight doit être obligatoire ». Ceci est encore moins incompréhensible qu’on est quasiment sûre que la mouture finale de la constitution consacrera Tamazight langue officielle. Cela étant, les nouveaux licenciés de Tamazight (les anciens aussi) de l’université Akli Mohand Oulhadj, qui n’ont d’autres débouchés que celui de l’enseignement, se disputeront l’insignifiant poste budgétaire. Près d’une quarantaine d’entre eux ont pris les devants et se sont déplacés à Batna pour y déposer leurs dossiers de candidatures. Seulement, il leur a été signifié que les natifs de la wilaya de Batna sont prioritaires. « On nous a demandé un extrait de naissance n°12 attestant que nous sommes nés à Batna », affirme Nabil D., jeune licencié de Bouira.

S. O. A.

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