La neige est de retour !

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Annoncée depuis plus d’une semaine, la neige est finalement tombée en grandes quantités, dans l’après-midi d’avant-hier, jeudi, sur la région de Aïn El Hammam, à quarante-cinq kilomètres de Tizi-Ouzou.

Comme toujours, en pareilles circonstances, les habitants changent de mode de vie. Leur comportement est dicté par la poudreuse. Leurs sorties et même leur travail sont conditionnés par l’état des routes et le froid. En ville, les commerçants dont certains ont vite baissé le rideau de leurs magasins, se hâtent de rentrer leurs véhicules au village pour éviter d’être bloqués. Le lycée et certains autres établissements scolaires ont fermé tôt également pour permettre au personnel, résidant loin de la commune, de rentrer chez lui avant que les fourgons de transport n’arrêtent leurs rotations. Ce qui, d’ailleurs, s’est produit dès quatorze heures. Sachant que les assurances ne couvrent pas les dégâts subis lors des intempéries, les chauffeurs préfèrent s’abstenir de rouler. Une aubaine pour ceux qui ne trouvent pas le temps de s’adonner au sport. La marche à pied est alors remise au goût du jour. Les engins de l’APC, épaulés par ceux de la DTP, sont sortis dès que les premiers flocons ont recouvert l’asphalte, pour éviter l’accumulation de la neige. Les grands axes sont, comme toujours, dégagés en priorité. Les RN15 et 73 sont sillonnées, de jour comme de nuit, par les chasses-neige. Malgré les nombreuses rotations effectuées, il restera toujours une couche fine que les véhicules légers passent avec moult précautions, surtout pour ceux qui doivent emprunter les fameuses descentes d’Akkar et de Chemakh, des coupe-gorges, pour accéder à l’hôpital. Cette fois, la poudreuse est si importante qu’elle recouvre immédiatement les traces des engins, après leur passage. Cependant, aucun incident, digne d’être rapporté ne nous a été signalé en ce premier jour. Même si quelques imprudents, vite aidés par les passants, se sont enlisés. En dehors des bienfaits que génèrent les chutes de neige pour l’agriculture et la nappe phréatique, dans les villages, il règne une ambiance à nulle autre pareille. C’est aussi le moment où les liens se resserrent et la solidarité séculaire refait surface. En hiver, la neige fait partie du quotidien des montagnards, ils l’aiment mais la craignent. Cela ressemble, en gros, à l’histoire du «vieil homme et la mer» d’Ernest Hemingway.

A. O. T.

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