Nouria Benghebrit s’explique

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Après la fraude via la 3G et la fuite des sujets et erreurs aux épreuves du Baccalauréat et du Brevet de l’enseignement moyen, la ministre de l’Éducation nationale fait face à une autre polémique.

Prendre en considération la langue maternelle de l’enfant dès sa première année scolaire pour ne pas le choquer est l’une des recommandations sanctionnant la conférence nationale sur l’évaluation de la mise en œuvre de la réforme de l’école, tenue les 25 et 26 juillet dernier au Palais des Nations. Une recommandation qui a suscité une vive polémique. S’exprimant avant-hier, jeudi, sur les ondes de la radio locale, en marge des travaux de la conférence régionale sur l’évaluation des résultats des examens officiels de certaines wilayas du Sud, la ministre a qualifié la rumeur concernant l’introduction de l’enseignement de l’arabe dialectal dans le cycle primaire de «chahut inacceptable».

«La langue arabe reste la première langue d’enseignement adoptée dans l’enseignement des autres matières», a-t-elle rassuré. Elle estime dans ce sens que «la Constitution est claire sur la question». «Il appartient de faire preuve de sagesse et de s’occuper davantage des questions pédagogiques», a encore indiqué Mme Nouria Benghabrit, avant de faire état de suggestions formulées par des spécialistes participant à la conférence régionale d’évaluation de la mise en œuvre de la réforme scolaire, appelant à tenir compte, de façon progressive, du background linguistique de l’enfant. La ministre de l’éducation a estimé par ailleurs, que l’étude des contenus du manuel scolaire a laissé apparaître une place « insuffisante » accordée au patrimoine national et émis pour cela le souhait de réserver davantage d’éclairage, sur le plan éducatif, à ce patrimoine, dont la poésie populaire.

«Comment concevoir la dimension algérienne, si le secteur de l’Éducation n’investit pas sur l’aspect innovateur véhiculé par les langues arabe et amazighe ?», s’est-elle interrogée. La wilaya de Laghouat abrite les travaux de la conférence régionale sur l’évaluation des résultats des examens officiels de certaines wilayas du Sud, ouverte par la ministre de l’Éducation nationale et regroupant les représentants de 10 wilayas (Tamanrasset, Adrar, Laghouat, Ouargla, El-Oued, Bechar, Tindouf, Ghardaïa, Biskra et Illizi). Une autre conférence sur l’évaluation des résultats des examens officiels de certaines wilayas du Sud sera également tenue à Alger à partir de demain.

Près de 75 000 fonctionnaires du secteur devront bénéficier d’une augmentation des salaires

«Près de 75 000 fonctionnaires du secteur devront bénéficier, dès la prochaine rentrée, d’une augmentation des salaires». Cette annonce a été faite, avant-hier, par la ministre de l’Éducation nationale, Mme Nouria Benghebrit, en s’exprimant sur les ondes de la radio locale. En effet, la ministre a affirmé que «près de 75 000 fonctionnaires devront bénéficier des retombées de l’abrogation de l’article 87 bis, en application des engagements du gouvernement dans ce domaine». Le première responsable de l’Éducation nationale a tenu à rassurer, par ailleurs, que toutes les dispositions nécessaires ont été prises en vue de réunir les conditions de déroulement normal de la rentrée scolaire 2015-2016.

L.O.Challal

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