«C’est là que je retrouve la pleine santé»

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Prés du petit port de pêche de Zemmouri El Bahri et du célèbre champ de course du même village côtier, à une quinzaine de kilomètres de Boumerdès, se trouvent de magnifiques sites balnéaires qui valent vraiment le détour. Les deux grandes plages de Djezira et du sahel, situées respectivement à l’Est et à l’Ouest de ce centre urbain, sont envahies de monde.

«Même après l’expiration de notre congé nous continuerons à venir ici, les jours du week-end, tant que la forte canicule persiste», nous ont confiés deux cadres de l’administration, qui se promenaient dans les allées de la forêt du sahel, faisant face à la grande bleue. «Où trouverions-nous le repos si ce n’est à l’ombre de ces sapins, après une baignade en mer ?» dira l’un d’eux. D’ailleurs, ajoutera t-il d’un air décontracté «c’est là que je retrouve la pleine santé.». Les particuliers qui ont investi dans cette contrée maritime n’ont nullement, donc, eu tort. C’est tout à fait dans cette optique, que l’on cite tout d’abord, le propriétaire du complexe hôtelier  » le bivouac du cavalier », Mourad Fares.

Cet investisseur est le fils d’Abderrahmane Fares, président de l’exécutif provisoire algérien, établi alors à l’ex Rocher noir. Il est considéré comme le pionnier du tourisme en bord de mer. Durant la décennie noire, son complexe hôtelier, protégé par des éléments d’une société de gardiennage, ne désemplissait guère. Et ces anciens clients fidélisés, en plus de dizaines d’autres encore, débarquent chaque été dans ce complexe touristique, d’autant plus qu’il a été réaménagé ces dernières années.

Donnant directement sur une large plage au sable fin, strictement surveillée par des maîtres nageurs, l’infrastructure comprend une trentaine de bungalows, prés de 300 tentes et d’autres studios en plus d’une piscine. Il n’y a pas de restaurant, mais les clients qui s’approvisionnent dans un point de vente du centre, y disposent d’une grande cuisine, où ils préparent leurs repas. «C’est tout de même un avantage pour les personnes astreintes, comme moi, à un régime diététique», témoigne un sexagénaire de Laghouat, venu avec sa petite famille de trois personnes, et d’ajouter, «Nous y resterons jusqu’à l’avant veille de la rentrée scolaire.». A cette échéance, beaucoup de familles, pensant et pour cause à l’avenir scolaire de leurs enfants, mettent nécessairement un terme aux joies de la mer. Mais tant que le mercure reste élevé ces sites balnéaires de l’ex-Courbet sont toujours bondés.

En plus des dizaines de familles qui séjourneront encore tant au complexe de Fares, qu’à celui voisin d’Omar Adim équipé de commodités, les visiteurs continueront d’affluer en nombre vers ces plages. Certains groupes de jeunes choisissent les criques du lieu dit « Kebkab », de véritables piscines naturelles cernées de rochers, en contrebas du village côtier. «Il y a des coins, par là où s’abriter du soleil après la baignade, et donc on n’a pas besoin de parasol», dira un jeune. A 1500 m plus loin, vers l’Est, tout près de l’enceinte portuaire, la plage est concédée sur plus d’un hectare à des particuliers. La location du parasol et des chaises y est onéreuse, comme dans d’autres sites du littoral algérien. A Zemmouri El Bahri, de nombreuses personnes, seules ou en famille, s’éloignent cependant par souci d’économie vers d’autres sites féeriques et isolés, juste pour faire trempette. Pour ces amoureux du farniente, c’est une détente quotidienne qui peut s’étaler jusqu’au début du mois d’octobre, à moins que le temps se gâche brusquement.

Salim.Haddou

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