Plus chaud, mais moins «incendiaire»

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L’été tire à sa fin. La canicule, elle, ne semble pas prête à lâcher prise. Les spécialistes des phénomènes météorologiques affirment que l’été 2015 aurait été le plus chaud depuis 70 ans. Ces mêmes météorologues estiment que ces pics de chaleurs jamais atteints accompagneraient le mois de septembre jusqu’à sa fin.

Ceci étant dit, paradoxalement, l’été 2015 n’est pas celui qui a enregistré le plus de désastres en termes d’incendies et de noyades. En tout et pour tout, près de 20 hectares dont 17 de blé ont été ravagés par le feu. Le premier incendie a été enregistré au début du mois de juillet dans la plaine des Aribs à Aïn Bessem ; le dernier en date à la mi-août, à la périphérie du chef-lieu de la wilaya. S’agissant des massifs forestiers, seuls les hauteurs de Saharidj ont déploré près de 7 hectares de bois partis en fumée. Tikjda, le poumon de la région, a été pour une fois et comme par miracle épargné par les flammes.

Il faut dire aussi que le traditionnel programme de prévention et de lutte contre les incendies a été pour cette année sérieusement mis en place. L’été c’est aussi et hélas la période où l’on enregistre le plus de morts par noyades. Ce risque de mort par noyade est d’autant important que Bouira possède, entre barrage et retenues collinaires, une vingtaine d’espace, non surveillés, où l’on peut se baigner. Déjà à la mi-mai, c’est l’un de ces espaces, une retenue d’eau située à l’intérieur de la forêt Errich de la ville de Bouira, qui emportera un adolescent âgé de 14 ans. Le 18 juillet dernier, ce sont deux adultes qui périront dans les eaux.

Le premier, âgé de 32 ans, a été piégé dans les eaux de Oued Lakhdaria. Le second, la trentaine aussi, a été retrouvé mort, noyé dans une retenue collinaire à El Asnam. La dernière noyade en date est survenue il y a près d’une semaine : un jeune de 27 ans s’est noyé dans le barrage de Oued Lekhal, dans la commune de Aïn Bessam. Il y a lieu de rappeler que les rives des trois barrages que compte Bouira ne sont pas surveillées et gagneraient à l’être, notamment celui de Oued Lekhal, d’autant plus qu’ils connaissent une grande affluence en période estivale.

S.O.A

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