Entre réjouissance et désapprobation

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La décision du président de la République relative à l’organisation d’une «session spéciale» pour les candidats exclus du bac pour cause de retard a suscité le mécontentement de certains syndicats et candidats. Certains syndicats autonomes activant dans le secteur de l’éducation rejettent catégoriquement cette décision. «C’est une honte pour le secteur de l’éducation», a lancé Idir Achour, porte-parole du Conseil des lycées d’Algérie (CLA), contacté hier au téléphone. Selon lui, «c’est une décision qu’on va payer très cher à l’avenir». «C’est une pimentée de la décision politique sur la décision pédagogique», a-t-il encore déploré, tout en espérant que le gouvernement reculera sur cette décision. Il fera savoir que le conseil national qui se tiendra au mois du juillet prochain se penchera sur cette question et risque d’aller vers le boycott de cette «session spéciale». De son côté, le SATEF rejette cette décision. «Au moment où Madame la ministre de l’éducation se démène pour rendre à l’examen du baccalauréat sa notoriété et sa crédibilité d’antan et le jour même où elle annonce qu’elle n’organisera pas une session pour les retardataires, voilà qu’une décision est prise en haut lieu pour accorder une session spéciale pour les élèves retardataires», a regretté le SATEF avant d’ajouter : «Où est l’équité et la justice lorsqu’on accorde des privilèges à des paresseux et qu’on lèse les élèves disciplinés et sérieux ?». Ce syndicat estime que c’est « inacceptable » de refaire un examen à des retardataires dans de meilleures conditions et en dehors du Ramadhan (Pendant le ftour). Le SATEF dira qu’«il ne peut et ne veut cautionner une telle décision et il porte à la connaissance de l’opinion publique qu’il n’est pas été associé à cette décision». Pour leur part, des candidats qui ont qualifié cette décision «d’injuste» appellent le président de la République à revoir cette décision. Ils demandent également de réaliser le principe d’égalité des chances, en leur donnant l’opportunité de choisir entre l’examen principal et celui de rattrapage. Aussi, ces derniers sollicitent le gouvernement à donner une chance aux recalés du BAC session juin 2017 de repasser le Bac lors de cette «session spéciale». Par ailleurs, le SNTE salue la décision du président de la République. Le syndicat appelle à l’organisation de la session spéciale juste après la fête de l’Aïd El-Adha pour éviter les grandes chaleurs de la saison estivale. Il demande également de reporter la prochaine rentrée scolaire à la deuxième semaine du mois de septembre, c’est-à-dire juste après la fête de l’Aïd El-Adha.

L. O. CH

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