Quelle protection pour le travailleur ?

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La caisse nationale des assurances sociales des travailleurs salariés (CNAS) a organisé, hier, une journée portes-ouvertes, à la Maison de la culture Mouloud Mammeri, autour du thème «Lieux de travail organisés, travailleurs protégés». La CNAS engage une vaste campagne d’information et de sensibilisation en direction des travailleurs et des employeurs. Elle met l’accent, cette année, sur l’organisation des lieux de travail pour la protection des travailleurs et la réduction des accidents. Pour M. Baïk Belkacem, chef du service protection des risques professionnels de l’agence CNAS de Tizi-Ouzou, explique : «La technologie évolue et nous devons évoluer avec elle, en organisant ce genre d’actions». Les accidents de travail se sont en effet multipliés et il est devenu impératif pour les responsables de la CNAS et les autres acteurs d’intensifier les programmes de sensibilisation. «Des accidents sont enregistrés chaque jour et les textes de loi sont connus des entreprises. L’Algérie a paraphé presque toutes les lois (panarabes, OIT…) et le code du travail assure la sécurité des travailleurs». Notre interlocuteur citera la loi mère en matière d’hygiène et sécurité, la loi 86-07, et ajoutera : «Nous insistons aujourd’hui sur l’organisation du travail. La thématique de l’organisation des lieux de travail contribuera à agir pour la préservation efficace et durable de la sécurité et de la santé des travailleurs». Concernant les objectifs de ces porte-ouvertes, le responsable dira : «Nous visons la mise en place d’une meilleure organisation des lieux, afin d’assurer les bonnes conditions d’hygiène et de sécurité dans les entreprises ; La diffusion d’informations et bonnes pratiques indispensables à l’amélioration des attitudes des travailleurs ; Permettre aux employeurs de maîtriser les risques liés à l’organisation des lieux de travail ; La vulgarisation de la législation et la réglementation nationale en matière d’hygiène, de sécurité et de médecine du travail. Les normes de sécurité sont indispensables». Concernant les chiffres, notre interlocuteur dira : «Pour l’année 2016, un total de 130 rapports d’accidents ont été établis (toutes branches d’activités confondues)». Il expliquera : «Quand la déclaration d’accident arrive chez le préposé du guichet, elle est soit confirmée, soit contestée ou rejetée, selon les conditions dans lesquelles s’est déroulé l’accident». M. Baïk annoncera par ailleurs la tenue du 1er Salon international de la prévention des risques professionnels, du 13 au 15 de ce mois de novembre, au Palais des expositions – Pins Maritimes – Alger. Un représentant de la protection civile nous dira quant à lui : «La Protection civile a une relation très importante avec la CNAS. Nous intervenons à tout moment et en tous lieux, dans tous les secteurs. Nous sommes partout pour éviter le pire et sauver les vies humaines et les biens. Là est exposé le matériel que nous utilisons dans nos opérations de sauvetage», nous dit M. Sihila Ahmed. L’association «Les amis de la route» était également présente à l’événement. M. Sediki Abderrahmane, son président, nous dira : «Les accidents de la route sont la première cause de la mortalité en Algérie. Une politique de prévention est la solution idoine pour réduire les accidents et les charges financières de la CNAS par la même occasion». Notre interlocuteur ajoutera : «Il y a une légère amélioration cette année par rapport à 2016 et elle est due aux efforts de toutes les parties concernées : services de sécurité, gendarmerie nationale, les entreprises… Une certaine dynamique est constatée et les nouvelles technologies et mesures aident dans ce sens : radars, retraits de permis, contraventions… Les chauffeurs des entreprises, notamment, sont concernés par la formation et la sensibilisation aux risques de la route».

M A Tadjer

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