«Les “indépendants” ont été créés pour contrer le FFS»

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Le FFS a commémoré, mercredi dernier, le deuxième anniversaire de la mort de son leader historique, feu Hocine Aït Ahmed, par un meeting populaire à la salle de cinéma Sierra d’Alger. S’exprimant en cette occasion, le premier secrétaire du parti, Hadj Djilani, a réitéré le serment de la fidélité à l’idéal «pour lequel Dda L’Hocine a milité 70 ans durant, dira-t-il, sans fléchir ni se résigner», tout en reconnaissant la lourdeur du fardeau que constitue l’absence du leader. Le premier secrétaire rappela les valeurs et les idéaux du parti qui sont la solidarité avec les mouvements sociaux, syndicaux dans leurs revendications, selon lui, «légitimes.» Il a rappelé, en outre, que le FFS, depuis qu’il tient ses commandes, a redonné la parole aux jeunes, aux femmes et aux syndicalistes. Sur la reconnaissance de la journée de Yennayer comme journée nationale, il fera savoir que son parti a déposé un projet de loi datant de 22 janvier 2014, à cet effet. En cette occasion, il a rendu également hommage aux militants de la cause, s’inclinant devant leurs sacrifices. Il considèrera que c’est une bataille qui vient d’être remportée, estimant qu’il «en faudra beaucoup d’autre luttes pour que la mobilisation pacifique, démocratique et citoyenne s’impose comme un moyen incontournable pour la construction de l’alternative démocratique dans notre pays.» Dans un autre sillage, le FFS critiquera la vision «libérale» de l’économie entreprise par l’État. Faisant allusion à la loi de finances 2018, Hadj Djilani a déclaré que son parti, «s’élève contre toute mesure impopulaire de nature à porter atteinte au pouvoir d’achat des citoyens, notamment les plus démunis», revendiquant ainsi le projet social du FFS visant, selon lui, l’instauration d’un État social où l’homme est considéré comme le centre et la finalité du développement, se basant sur ses valeurs fondamentales. «Le FFS, fidèle au combat du FLN historique, incarne le porte drapeau de ce combat», dira-t-il en insistant sur le fait que la solution est «le consensus national qui s’est forgé pendant la guerre de libération nationale.» Il déplora «des attaques contre le parti», en expliquant que le FFS est la seule alternative au régime : «En dépit de toutes les tentatives de déstabilisation du parti, d’attaques mensongères contre son fondateur- le FLN a reconnu qu’elle a été injuste à son égard- de ghettoïsation dans son sanctuaire du centre du pays, de division de son électorat en créant et en finançant des formations politiques dites d’opposition, à sa gauche et à sa droite, prônant un discours similaire pour brouiller sa ligne politique, en organisant des dissidences et des formations dites indépendantes alliées au système. Le régime n’a pas réussi à affaiblir le parti ni à ternir son image aux yeux de l’opinion nationale. Le FFS, avec tous ceux qui se reconnaissent dans sa ligne politique, demeure la seule alternative à ce régime». Hadj Djilani a estimé que «la population aura à faire deux choix entre deux lignes politiques, soit par l’urne, soit par la rue si la fraude continue». C’est le choix, dira-t-il, «entre la ligne du socialisme démocratique au bénéfice de la majorité de notre peuple et la ligne du libéralisme autoritaire au profit d’une minorité bourgeoise naissante liée au grand capital national et étranger», appelant les acteurs politiques et de la société civile à se déterminer par rapport à ces deux lignes. Dans un autre sillage, le FFS accusera le régime d’avoir tout fait pour l’empêcher de participer en dehors de la Kabylie, ce qui ne l’a pas empêché, dira-t-il, de rafler des voix. Hadj Djilani ira encore plus loin en accusant le pouvoir d’avoir créé des listes indépendantes juste pour contrer le FFS, comme il a fait, selon lui, dans le passé en mobilisant les Aarouch.

Kamela Haddoum.

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