«Pas moins de 95 vaccinations antirabiques ont été effectuées le mois d’août dernier au niveau du centre de santé EPLF de Draâ Ben Khedda», avance-t-on. Au cours du mois de septembre, quatre cas seulement ont été opérés au sein de la même institution, car depuis plus d’une semaine, le centre est à court de vaccin et les concernés sont orientés vers la polyclinique. En effet, des meutes de chiens errants occupent la ville de Draâ Ben Khedda, notamment durant la nuit, et les victimes sont prises de panique et au dépourvu surtout au niveau des endroits mal éclairés. Les blessés se comptent par dizaines et les chiens errants se multiplient à une vitesse vertigineuse à tel point que certains endroits ne sont pas conseillés aux citoyens à la nuit tombée. Le centre de santé recevait des victimes des quatre communes de la daïra. «Les autorités locales doivent procéder à l’abattage des chiens errants par balles et non pas par empoisonnement», avancent des citoyens. Le chef-lieu de commune, aux environs de la grande mosquée, la voie ferrée, la cité Caper, la cité Mahmoudi, l’ancienne ville sont, entre autres, lieux privilégiés par les chiens errants. Lors d’une virée dans ce centre de santé, nous avons constaté les mauvaises conditions dans lesquelles travaille le personnel médical qui se contente uniquement des petites prestations telles les injections, les pansements… Le centre de santé est dépourvu d’un groupe électrogène dans une zone où les coupures d’énergie électrique sont fréquentes. Pis encore, l’intérieur du centre est poussiéreux en dépit des efforts de la femme de ménage. À quelques mètres du centre de santé se trouve une décharge de déchets ménagers à même le trottoir. Des odeurs nauséabondes s’en dégagent empoisonnant davantage les riverains.
M. A. Tadjer