La CNAS incite à rationaliser les dépenses

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La Caisse nationale des assurances sociales (CNAS) est à la recherche des voies et moyens devant permettre de concilier la rationalisation des dépenses avec les soins de qualité. C’est d’ailleurs la lancinante problématique posée lors de la première Rencontre régionale entre la CNAS et les médecins prescripteurs, tenue hier à Tizi-Ouzou.

En partenariat avec des sociétés telles que l’Académie algérienne d’allergologie, la Société algérienne de médecine générale, la Société algérienne de médecine interne et le Conseil national de l’ordre des médecins, la CNAS a organisé cette manifestation, à l’hémicycle Rabah Aïssat de l’APW, avec les médecins prescripteurs sous le thème «L’action en parfaite synergie pour un partenariat durable».

Le directeur général adjoint de la CNAS, M. Mohiéddine Ouaguenouni, intervenant à l’ouverture des travaux, annoncera que, pour la première fois, la CNAS se dote d’un plan stratégie 2017-2019. «Mettant le citoyen au centre de ses préoccupations, ce plan, précise M. Ouaguenouni, ambitionne de maîtriser les coûts tout en soignant mieux et en dépensant juste». L’orateur évoquera aussi le model économique de la CNAS, basé sur la solidarité transversale.

Pour l’orateur, suivant le plan en question, le rôle des médecins prescripteurs sera de réadapter les prescriptions médicales, afin de parvenir à l’amélioration de la régulation des pratiques médicales. Dans son allocution, il été également mentionné que 87% des Algériens ont une couverture sociale et que cet acquis doit être sauvegardé, en préservant, à titre d’exemple, la carte Chifa.

L’ouverture des travaux de cette première journée régionale a été également marquée par les interventions du recteur de l’université Mouloud Mammeri et du directeur de la santé de la wilaya, Abbès Ziri. Pour M. Ahmed Tessa, l’implication de tous les acteurs, la société civile et l’université sont la condition préalable pour la réalisation de tous les projets lancés dans la wilaya de Tizi-Ouzou.

L’orateur poursuivra son allocution en appelant à améliorer les conditions socioprofessionnelles des médecins algériens, qui assurent les services de toutes les structures de santé à travers le territoire national. Grâce aux générations actuelles de médecins, formés par l’université algérienne, la santé est prodiguée par des mains locales, alors qu’auparavant, il a fallu faire appel à des coopérants étrangers.

Enfin, cette rencontre projette d’apporter sa contribution à la stratégie nationale de sensibilisation au concept de l’économie de santé. La CNAS, qui s’inscrit dans la perspective d’officialiser et valider des consensus médicaux pour les prescriptions, a mis au point tout un plan stratégique, pour parvenir à un système qui prenne en considération l’impératif de rationnaliser les dépenses, tout en soignant mieux.

Durant la journée d’hier donc, les présents ont profité de l’occasion pour aborder divers points en lien avec le thème du jour. Des interventions qui se sont axées sur le rôle du médecin généraliste dans la prise en charge des maladies chroniques et sur la responsabilité médicale, ainsi que sur le diabète de type 2 en Algérie.

Ces deux points ont été abordés par A. Tafat, président de la Société algérienne de médecine générale, et M. Izem, du Conseil national de l’ordre des médecins. Pour leur part, L. Makhlouf, maître-assistant en médecine interne à l’EPH d’Aïn Taya, et M. Amimi, maître-assistant à l’EPH d’El Biar, se sont penchés sur la prise en charge de l’HTA et la prévention de l’asthme.

Akli N.

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