«Ils protégeront la production nationale»

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Revendiqué par les entreprises économiques, pour assurer leur protection vis-à-vis d’une concurrence déloyale sur le marché national, les pouvoirs publics s’apprêtent à instituer un système de Droits additionnels provisoire de sauvegarde (DAPS).

«Les DAPS vont conforter les entreprises algériennes à des niveaux partant de 0 jusqu’à 200%», a affirmé, hier, le président de la Confédération des industriels et producteurs algériens (CIPA), sur les ondes de la chaine 1 de la radio nationale. Cette mesure, poursuit le président de la CIPA, va aider les opérateurs nationaux à «récupérer un marché fortement concurrencé par les produits importés». L’entrée en vigueur de ces droits additionnels va en même temps lever l’interdiction d’importation de certaines marchandises, lesquelles, indique M. Abdelwahab Ziani, «se verront imposer des taxes» de niveaux divers, suivant qu’il s’agisse de matières premières ou de produits finis. Evoquant, en outre, l’imposition de taxes sur des produits importés, le responsable soulignera que «tous les pays du monde protègent leur production nationale». A l’effet de pérenniser leur présence dans les marchés algériens, le président de la CIPA signale que plus d’une cinquantaine d’entreprises étrangères sont actuellement en train de créer des usines en Algérie, en s’associant à des opérateurs économiques locaux. «Certaines sont déjà entrées en production», a-t-il précisé. Il affirme que grâce à l’introduction du système de droits additionnels, la production nationale va enfin être protégée et «des entreprises moribondes, parce que malmenées par des importations de tout et de rien, vont pouvoir reconquérir leur marché». «Nous sommes à peine à 45% de notre marché national, et nous voulons le reconquérir à 100% », a-t-il encore affirmé. Pour rappel, le ministre du Commerce, Saïd Djellab, avait annoncé que le Droit additionnel provisoire de sauvegarde permettra aux importateurs de poursuivre leurs activités, «contre le paiement de taxes variant de 120 à 150%, suivant la valeur les produits introduits sur le marché algérien». Il avait également précisé que les importations de produits finis coûtaient environ «1.4 milliard de dollars au pays et que l’application d’un taux de 50% de droits additionnels permettra de recouvrir quelque 700 millions de dollars».

L. O. CH

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