On constate que de jeunes enfants, filles et garçons de tous âges, travaillent sur les grands boulevard de la capitale, sur les marchés, dans les bus de transports de voyageurs et sur les plages, malgré leur jeune âge, qui leur interdit partout selon la loi, de travailler. Les gens oublient qu’ils ont affaire à des enfants en faisant leurs achats. Ils oublient encore que ces enfants ont le droit de jouir de la plage tous comme eux, ils ont également droit aux vacances et à l’insouciance. Les enfants sont entrés dans le monde des adultes avant même de vivre leur enfance. C’est là qu’on remarque que les textes de loi de la Convention internationales de protection de l’enfance, ratifiée par l’Algérie ne sont que des formalités inapplicables.
A titre d’exemple, sur les plages, tous les estivants peuvent voir les enfants circulant devant eux en proposant leurs marchandises : “galette” “le matloue pain traditionnel» et “mhadjeb”, sous un soleil de plomb.
Alors quand on voit la généralisation de ce phénomène, on peut dire qu’avec le temps, c’est devenu une culture en Algérie
Le nombre d’enfants qui travaillent est alarmant
Selon Abdellah Medi, directeur exécutif de l’Organisme national pour la promotion de la santé et du développement de la recherche scientifique : le nombre d’enfants travaillant en Algérie serait de 250 à 300 mille. Par ailleurs, d’après l’Inspection du travail, seuls 198 cas de travail des enfants de moins de 18 ans, ont été enregistrés durant toute l’année 2006, dont 156 qui n’ont pas atteint l’âge légal de 16 ans, car il existe des lois internationales pour réglementer le travail des enfants, telle la Convention internationale sur les droits des enfants, le 19 décembre 1992 avec réserve.
La législation algérienne du travail est claire la-dessus dans son article 15, l’âge minimum requis pour un recrutement ne peut en aucun cas être inférieur à 16 ans, sauf dans le cadre du contrat d’apprentissage établi conformément à la législation. Par contre, selon à l’Organisation internationale du travail: l’Inspection générale du travail et le ministère algérien du Travail et de la Sécurité sociale, la situation en Algérie ne serait nullement inquiétante en matière du travail des enfants; Mais la réalité est bien là… dramatique.
Les différentes formes du travail de l’enfant
Il existe plusieurs travaux que l’enfant exerce durant la saison estivale, il travaille dans les bus, dans les marchés, sur les plages, sur les autoroutes, n’importe quel occupation pourvu qu’il gagne un peu d’argent et qu’il combatte sa pauvreté.
Pour en savoir plus, on s’est rapproché de Nacer, un enfant de 13 ans lequel nous dira : “Je vends des cigarettes sur l’autoroute ce n’est nullement par plaisir mais à cause du besoin, vu que c’est uniquement ma mère qui travaille et donc ne peut subvenir à tous nos besoins à moi et mes frères. Pour l’aider j’ai choisi de travailler, c’est mieux que de voler ou de mendier et ça malgré la décision des autorités publiques qui interdisent aux commerçants ambulants d’exercer leur activité, surtout sur les plages afin de ne pas déranger les estivants.
Ces derniers ne semblent pas être dérangés et deviennent nos clients, au lieu de se déplacer pour acheter un produit, c’est le produit qui vient à eux”. Tous cela nous confirme l’absence des autorités pour faire face à ce phénomène et l’endiguer.
Travail ou exploitation
L’enfant est souvent exploité à cause de l’ignorance de ses droits, car la majorité des responsables profitent des enfants durant la période des vacances pour les exploiter dans les secteurs du bâtiment et de l’agriculture, cela sans compter les millieux des enfants qui activent dans le commerce informel, vendeurs de cigarette, vendeurs à la sauvette qu’on aperçoit quotidiennement dans les rues.Selon la Convention internationale des droits de l’enfant, “l’enfant a le droit à la protection contre toute forme de violence et d’exploitation.” Tout enfant doit savoir que son corps est à lui et que tout adulte doit le respecter : “L’enfant ne doit pas faire un travail qui mette en danger sa santé, son développement ou sa scolarité.”
Comme exemple, les enfants qui fuient les problèmes familiaux et se retrouvent la proie de bandes de criminels et d’agresseurs qui les exploitent sexuellement, moralement et les poussent à devenir des voleurs et des criminels en contrepartie d’un peu de nourriture et de sécurité contre des agressions extérieures.
Lemya Ouchenir