1 600 fonctionnaires en grève dès demain

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La coordination du SNAPAP de l’université de Tizi Ouzou durcit le ton et revient à la charge en menaçant d’une grève illimitée. En attendant, les 1 600 fonctionnaires ATS travaillant à l’université entameront une grève de trois jours à partir de demain mardi. C’est ce qu’a annoncé hier la coordination du SNAPAP de l’université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou en conférence de presse tenu au siège du syndicat. Cette action, annonce-t-on, sera suivie d’une grève illimitée dans le cas où leurs revendications ne seraient pas satisfaites.

Pour rappel, les fonctionnaires ATS de l’université avaient déjà observé un débrayage de deux jours et tenu, concomitamment, deux sit-in, le premier devant le siège du rectorat et le second devant le siège des œuvres universitaires. Dans un communiqué dont nous détenons une copie, la coordination syndicale fait savoir que suite à ces deux actions de protestation, «qui ont drainé une forte mobilisation de la part des fonctionnaires ATS, la commission des œuvres sociales a fini par déposer une démission collective». Par contre, regrette la coordination Snapap, «le payement de la prime de rendement du troisième trimestre 2019 est malheureusement toujours bloqué».

Pire, prévient-elle, «il semblerait que ce blocage touchera également les salaires à partir de décembre», chose que les travailleurs «refusent catégoriquement». Considérant que «les fonctionnaires ATS ne font pas partie ni de près, ni de loin du conflit qui est à l’origine de ce blocage», ils demandent «simplement le versement des droits les plus légitimes des fonctionnaires dans les plus brefs délais». Le syndicat fait part, dans la foulée, d’une situation socioprofessionnelle «alarmante», notamment pour certains fonctionnaires «qui ne touchent pas plus de 24 000 DA alors que d’autres ne dépassent pas la limite du SMIG».

«Compte tenu de l’inquiétude des fonctionnaires de l’université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou, et devant le mutisme de l’administration, le SNAPAP-UMMTO appelle l’ensemble des fonctionnaires à observer trois jours de grève sous forme de sit-in devant le rectorat», annonce-t-on. «Dans le cas où nos revendications ne seraient pas satisfaites, menace la coordination syndicale, nous seront dans l’obligation à recourir à une grève illimitée». Pour tenter de connaître la position de l’administration, on a essayé de prendre attache avec le recteur, en vain.

K. H.

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