Des habitants protestent

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Des dizaines de résidents de l’ancien camp de regroupement colonial Ait Ben Amar Omar sis au chef-lieu de la commune d’Aïn El Hadjar, à l’ouest de Bouira, sont revenus à la charge avant-hier, jeudi, en organisant un rassemblement de protestation devant de leur mairie. À travers cette énième action, les protestataires réclament leur relogement dans des appartements décents et l’inscription d’un programme de résorption d’habitat précaire (RHP) au profit de leur quartier. Ils sont plus d’une cinquantaine de familles qui vivent dans cet ancien camp de regroupement depuis 1961, date durant laquelle l’armée coloniale a délogé ces familles de leur village natal : «Tous les maires qui se sont succédé à la tête de notre mairie n’ont pas pu régler notre problème. Ils nous ont fait que des promesses, alors que notre calvaire perdure depuis plus de 57 ans ! Nous ne réclamons que notre droit légitime, de vivre sous un toit décent avec dignité», affirme l’un des protestataires, qui ajoute qu’aucune famille de ce camp n’a été relogée depuis l’indépendance: «Notre commune a bénéficié de plusieurs programmes, mais jamais l’une des familles de notre quartier n’a été relogée. À chaque programme, les autorités locales donnaient la priorité aux habitants des bidonvilles ou pour les demandeurs de logements sociaux. Aujourd’hui, aucun projet RHP n’est inscrit au profit de notre commune et nous sommes dans l’expectative. Vu la situation économique du pays, nous avons peur de ne jamais pouvoir bénéficier d’un logement. Les autorités de la wilaya doivent se pencher sur notre cas et nous sauver de cette précarité». À noter, enfin, qu’une délégation des protestataires a été reçue, avant-hier, par le maire de cette commune. Les protestataires se sont dispersés par la suite dans le calme, toute en promettant de revenir à la charge dès la semaine prochaine, si les autorités de la wilaya ne répondent pas favorablement à leur revendication.

O. K.

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