La campagne labours-semailles lancée

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Les céréaliers de la vallée de Draâ El Mizan n’ont pas attendu le premier octobre pour labourer leurs terres. Depuis la mi-août, ils avaient déjà commencé la première étape de la saison labours-semailles. « Cette année, comme vous voyez, les premières pluies automnales ne sont pas encore tombées. Alors, nous avons préféré labourer les champs de peur d’être surpris par les pluies. Et si ces dernières arrivaient en grandes quantités, nous ne pourrions même pas labourer », nous a expliqué l’un des céréaliers du côté de Boufhima. Et puis pour notre interlocuteur, cette première étape constitue le moment le plus important de la saison. Depuis la deuxième semaine du mois d’août, plus de 1 500 hectares ont déjà été préparés. Les céréaliers attendent juste les premières pluies pour ensemencer toute cette superficie. Il faut dire qu’une importance capitale est donnée ces derniers temps pour cette filière notamment le blé dur en raison des taux appréciables enregistrés par les fellahs. A titre d’exemple, lors de la saison moissons-battages, certains d’entre eux ont obtenu jusqu’à 25 quintaux à l’hectare. Ceux qui ont opté pour le crédit Erifig à zéro pour cent ont très bien réussi. « Les rendements considérables de ces dernières années sont dus essentiellement au suivi dont bénéficient nos fellahs », nous a confié un agent de vulgarisation agricole. Et d’ajouter : « Ils n’ont plus le problème de semence ». Mais, ce dont ils souffrent quelque peu, c’est la cherté des produits phytosanitaires (engrais, insecticides). En tout cas, avec un bon suivi dès les labours jusqu’aux moissons, la réussite est garantie si les conditions climatiques seront là. Si les céréaliers ont lancé cette première phase, les maraîchers sont déjà à pied d’oeuvre. Ce genre de cultures a repris sa place dans la vallée, notamment depuis la suspension de la potabilisation de l’eau du barrage et sa mise en service au profit des agriculteurs. « Des centaines d’hectares sont consacrés notamment aux plants de pomme de terre qui réussit très bien dans la vallée », a ajouté le même agent agricole. Néanmoins, il faut trouver un moyen efficace pour gérer l’eau du barrage. Et peut-être même, restaurer les réseaux d’irrigation qui sont devenus inutilisables avec le temps, car aujourd’hui, certains agriculteurs n’ont pas les moyens d’acheter des centaines de mètres de tuyauterie. « Il est temps de rentabiliser ce barrage en remettant en place une coopérative de gestion », tel est l’avis d’un membre de l’ancienne agence. En définitive, la plaine de Draâ El Mizan attend des décisions à même de lui donner une très grande place dans la filière agricole. Avec un peu d’imagination et de volonté elle deviendra un pôle agricole de la wilaya de Tizi-Ouzou et par ricochet, son grenier.

A. O.

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