Les communes de la daïra de M’Chedallah ont, comme si elles s’étaient données le mot, mis le feu à leurs décharges publiques respectives durant la semaine écoulée.
Les colonnes de fumée noire, montant en lignes droites vers le ciel, étaient visibles à plusieurs kilomètres à la ronde. Que se soit à Saharidj, M’Chedallah ou Ahnif, les décharges en feu dégageaient une fumée ocre qui embaumait les cités et les axes routiers, en fonction de la direction du vent. Des citoyens de la cité la gare, dans la commune d’Ahnif, nous ont contactés pour nous faire part des désagréments que leur causait la fumée opaque provenant de la décharge de M’Chedallah aménagée en bordure d’Assif N’sahel à proximité de la base de vie d’une société chinoise et de la RN5. L’insalubrité de cette cité à l’origine de plusieurs pathologies comme l’asthme, fait que les malades chroniques souffrent énormément de cette fumée que dégagent les matières plastiques que le feu consume lentement. Fait aggravant, le volume impressionnant de ces dépotoirs fait que le feu met des semaines pour en venir à bout, répandant d’insupportables odeurs qui envahissent les habitations en même temps que la fumée. A Saharidj, ce sont les usagers de la RN30 qui subissent les retombées de la fumée émanant de la décharge aménagée sur une colline, à une centaine de mètres de cette route au trafic important, le lieu étant exposé à des vents dominants de l’Ouest. Cette route est bombardée, de jour comme de nuit, sur plusieurs centaines de mètres par cette agressive et dérangeante fumée, tant pour les automobilistes que pour les habitants des cités périphériques du sud de Saharidj.
Oulaid Soualah