Cher, cher le scanner chez le privé

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La disponibilité des services sanitaires, que réclament les patients, est un vrai problème dont souffrent les différents établissements sanitaires. C’est le cas de le dire pour ce qui est du scanner.a

Une chose qui pousse, une fois de plus, le pauvre citoyen à mettre la main à la poche, en faisant appel au service du privé. Mais à quel prix ?

C’est, en effet, du domaine de l’impossible que d’avoir un rendez-vous pour effectuer un examen au scanner au niveau des structures publiques dans la wilaya de Tizi Ouzou. C’est du moins le constat fait par plusieurs patients qui ont eu à faire face à ce problème au niveau de certains établissements.

Ces patients, qui pour leur scanner ont dû soit se résigner à ne pas le réaliser, soit se tourner vers les établissements privés au risque, bien sûr, d’y laisser tout leur argent. Le matériel nécessaire, qui est pourtant bien en place, ne trouve pas souvent de “manipulateur”. Cela, faute de radiologue. Un problème bien remarqué au niveau de l’hôpital de la ville des genêts, mais aussi à travers tous les établissements sanitaires publics de la wilaya. Soulevé récemment, en présence même du ministre de la santé au cours d’une de ses visites dans la région, lequel a, d’ailleurs, fait la promesse de se pencher personnellement sur la situation, cela n’a pas, pour autant, changé quoique ce soit à cette situation, qui continue de faire languir les malades. Par ailleurs, et en plus du manque bien remarqué et même soulevé par le premier responsable de l’hôpital lui-même, de radiologues à même de faire fonctionner “les machines», une autre peine vient persuader les patients d’“aller voir ailleurs», il s’agit bien sûr du temps qu’il faut pour avoir accès au scanner.

En effet, une longue attente est imposée au patient avant qu’il ne réussisse à décrocher un rendez-vous pour une séance de scanner. Cela, sans compter la période nécessaire pour avoir les résultas et, ensuite, l’avis du spécialiste sur ces examens. “J’ai dû faire appel à mes connaissances au niveau de l’hôpital pour un rendez-vous, puis pour trouver un spécialiste pour faire la lecture du cliché et d’interpréter les résultats. Cela m’a pris plus de deux mois. Je me demande, d’ailleurs, ce que cela aurait été sans intervention», nous dira le parent d’un patient, qui a pu, malgré toutes les peines subies, faire la séance de radio numérique. Tous ces aléas et ces pertes de temps, parfois inutiles, poussent ainsi les patients à se rabattre, sans autre choix, sur les cliniques privées. Mais ces dernières, même si, il faut l’avouer, viennent en aide aux malades et règlent un temps soit peu le problème, elles font, néanmoins, payer aux citoyens le prix fort.

Ainsi, la non-mise en service des scanners dans les hôpitaux publics, à cause de la non-disponibilité du personnel qualifié pour sa mise en marche à leur niveau, fait gagner des sommes faramineuses aux établissements privés au dépens du patient. Car, faut-il le rappeler, les privés exigent pour ce genre de services des prix qui ne descendant pas sous les sept mille (7 000) dinars.

A signaler que la même question se pose pour l’IRM, qui coûte plus de 12 000 dinars chez le privé.

Une très grande somme, gagnée sur le dos du patient qui ne possède pas d’autres alternatives. Le citoyen moyen, qui n’arrive d’ailleurs pas à joindre les deux bouts, ne parviendra sans doute jamais à prendre un malade à sa charge. Par ailleurs, la question qui s’impose, c’est de comprendre pourquoi le même service, à savoir le scanner, qui est proposé à un tarif symbolique ne dépassant pas les deux cent (200) dinars au niveau de l’hôpital public, coûte presque dix fois plus chez les privés, avec notamment le même personnel travaillant à l’hôpital, qui y font des vacations. Le ministre de la santé qui a promis un deuxième scanner pour l’hôpital de Tizi Ouzou, se doit d’envoyer le personnel adéquat. Ceci pour éviter aux citoyens et aux malades les tarifs exorbitants dictés par les établissements sanitaires privés, qui, il faut bien l’avouer, profitent bien de la situation.

T. Ch.

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