Devant le peu d’engouement engendré par les journées portes ouvertes organisées par l’ensemble des centres et antennes
de la formation professionnelle la semaine écoulée, les responsables du CFPA de Raffour ont opté pour un procédé des plus originaux et des plus performants pour faire passer le message.
En effet, les responsables de ce centre, usant d’un formidable esprit d’initiative, ont approché plusieurs représentants du mouvement associatif de Raffour, de même que plusieurs autres villes et villages périphériques, pour avoir l’aval de la population en vue du lancement d’une campagne de sensibilisation « audiovisuelle ». Ceci grâce à une diffusion, en direct et via satellite, vers les foyers qui pourront capter les émissions grâce à l’antenne parabolique collective de Raffour dont le champ de couverture s’étend bien au-delà de cette localité.
Pour la réussite de l’opération, il a été fait appel à un opérateur bénévole qui n’a pas hésité à mettre ses compétences au service du CFPA. Mieux encore, il s’est arrangé pour agrémenter les 60 minutes de diffusion des diverses activités du centre en les entrecoupant par des retransmissions de programmes artistiques et culturels pour mieux attirer l’attention des téléspectateurs et assurer ainsi un maximum d’audimat. Le programme était si réussi que des demandes pour sa re-programmation pleuvaient de toutes parts, sachant qu’il a été conçu de manière à être à la portée des communs des citoyens dont les analphabètes et les femmes au foyer. En plus des activités du centre, il a été fait appel à plusieurs diplômés du CFPA pour apporter leurs témoignages quand à l’utilité de ces diplômes. La majorité des intervenants racontaient leurs parcours et les opportunités qu’ils ont eu après l’obtention de leurs diplômes, à l’image des crédits ANGEM, notamment pour les femmes au foyer. Elles sont nombreuses ces femmes qui ont suivi des formations en arts culinaires, par exemple, à se lancer à leur propre compte et en travaillant dans leurs foyers en procédant à la vente sur commande de leurs produits. Elles affirment qu’elles s’en sortent plutôt bien, notamment durant la période des fêtes.
Une partie du programme diffusé cible, justement, les femmes aux foyers et celles rurales auxquelles il est offert la possibilité d’acquérir des diplômes dans plusieurs filières comme la gastronomie, la pâtisserie, la coiffure, la couture, la broderie et enfin la peinture sur soie. A ceux ou celles n’ayant pas eu la chance d’avoir été scolarisés, ce centre propose des formations dans plusieurs autres créneaux à l’image de l’agriculture. Devant la réussite de ce premier essai, d’un genre particulier, ses concepteurs ont procédé à des enregistrements sur CD qu’ils ont l’intention de distribuer gratuitement aux centres culturels, aux maisons de jeunes et aux cybercafés de la région en vue d’assurer une plus large diffusion. Les responsables de ce centre, qui nous ont reçus en fin de semaine, affirment qu’ils ciblent, aussi, tous les jeunes éjectés du programme scolaire, qu’ils invitent à se rapprocher du centre et de ses antennes, où le meilleur des accueils leur sera réservé assurent-ils, tout en louant la qualité de la formation au niveaux de leur établissements et garantissant une bonne prise en charge des stagiaires.
Oulaid Soualah