Béjaïa : Sauvegarder les acquis d’Octobre 1988

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En commémoration des évènements du 5 Octobre 1988 où la wilaya de Béjaïa a enregistré des victimes et de nombreux blessés, le Centre de documentation en droits de l’homme de Béjaïa affilié à la LADDH (aile Zehouane) a organisé hier, à la résidence Aouchiche à Béjaïa, en partenariat avec l’Association des victimes d’Octobre 1988, une rencontre-débat témoignages sur ces évènements. Etaient conviés au débat des adhérents du CDDHn des militants du mouvement associatif et des partis politiques, des syndicalistes et des journalistes.

Prenant la parole, les représentants de l’association des Victimes d’Octobre 1988, qui sont toujours considérées comme des accidentées du travail et payées comme tel par la CNAS et qui courent toujours derrière un statut digne de leur sacrifice et une prise en charge correcte de leur situation par l’Etat, déplorent avec force le fait qu’ils sont toujours et à ce jour, soit 23 ans après le déroulement des évènements, balancées tel un ballon d’une structure à une autre, d’une administration à une autre d’un responsable à un autre, entre Béjaïa et Alger et vis-versa sans que la lumière n’apparaisse au bout du tunnel.

L’intervention pathétique du secrétaire général de l’association fera dire à certains participants au débat que le pays risque fort de vivre un deuxième octobre 88, puisqu’au fond rien n’a changé et l’Algérie est toujours en quête de justice, de liberté et de démocratie.

Et aux participants de s’interroger alors sur ce qu’il y a lieu d’entreprendre ensemble pour éviter au pays d’autres évènements sanglants. Un responsable de la LADDH fait remarquer depuis Octobre 88 à ce jour, d’autres drames ont survenu dans le pays, la décennie noire et le mouvement citoyen de 2001 où il y a eu 125 morts notamment, sans que des améliorations notables soient ressenties par le citoyen dans sa vie de tous les jours.

L’orateur poursuit son intervention en attirant l’attention de l’assistance sur la nécessité absolue qu’il y a de sauvegarder les acquis apportés par le 5 Octobre 88, entre autres selon l’orateur, l’ouverture (ou la parenthèse) démocratique, le pluralisme politique et syndical et la liberté relative de la presse.

Puis les représentants de l’Association des Victimes d’Octobre 1988 reprennent la parole pour émettre l’idée de traduire en justice pour crime contre l’humanité le président de la République de l’époque, à l’exemple du président égyptien.

Après le débat sort du cadre de la célébration des évènements du 5 Octobre 1988 pour plonger dans celui de la culture ou plutôt de l’acculturation des enfants par l’introduction d’éléments étrangers à notre façon de vivre, dans celui du parti dissous et qui étant cela mis sur pied et dorloté par le pouvoir.

B. Mouhoub

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