» Malgré nos multiples interventions auprès de l’APC et de la daira, qui durent depuis trois ans et demi, l’eau des égouts continue à s’infiltrer jusque dans nos chambres à coucher. Où est notre Etat à nous, habitants de la cité Remla ? Nous fermons le boulevard pour que l’Etat nous écoute et règle notre problème. «
Las des attentes vaines et des fausses promesses de l’APC de Béjaia, des habitants de la cité Remla du côté d’Ihaddaden dans la périphérie de Béjaia, représentés par leur association de quartier » Imdoullane » ont procédé hier-matin, à la fermeture du boulevard Krim Belkacem qui jouxte leur cité à la hauteur de la clinique Mouhedeb, surprenant ainsi dès les premières heures de la matinée de très nombreux automobilistes qui se rendaient à leur travail.
Et, fait nouveau, d’habitude, lorsque des citoyens bloquent une route pour faire connaître leurs doléances aux autorités, des policiers dévient automatiquement les véhicules de part et d’autre pour rendre fluide la circulation. Ici, non.
Il faut arriver à l’endroit où la route est coupée et faire demi-tour dans le sens interdit. Et l’on vous laisse le soin d’imaginer l’encombrement et la gène ainsi crées. Quant aux doléances des manifestants, elles sont nombreuses et datent depuis des années selon Rachid Ghoulami, président de l’association sus citée.
La première, fulmine notre interlocuteur est l’assainissement du quartier. » Malgré nos multiples interventions auprès de l’APC et de la daira, qui durent depuis trois ans et demi, l’eau des égouts continue à s’infiltrer jusque dans nos chambres à coucher. Où est notre Etat à nous, habitants de la cité Remla ? Nous fermons le boulevard pour que l’Etat nous écoute et règle notre problème. » Le deuxième problème, continue le président de l’association, est les canalisations d’eau de la cité.
Elles sont rouillées depuis des années, l’eau qui en arrive est douteuse. Les habitants ont peur de la consommer, ils se ruinent par l’achat d’eau auprès des camions qui se ravitaillent on ne sait d’où d’ailleurs.
En plus de l’absence de l’éclairage public dans le quartier, les citoyens se plaignent aussi du non bitumage de leur quartier constitué de beaucoup d’impasses. A un moment donné un entrepreneur a été désigné pour goudronner les ruelles mais pour une raison non apparente, il a plié bagages, laissant ainsi les habitants patauger dans la gadoue et personne ne sait ce qui l’en est advenu du budget alloué à cet effet.
Entre autres problèmes signalés par les manifestants, le président de l’association retient l’alimentation en gaz de ville pour 9 familles résidentes dans la cité ainsi que l’érection de ralentisseurs dans la principale ruelle du quartier pour éviter des accidents à leur enfants.
En conclusion, les manifestants, qui visiblement en veulent aux autorités concernées responsables de fausses promesses, promettent d’autres actions plus musclées en cas de non satisfaction de leurs revendications.
B. Mouhoub

