Idouchouthene, un village oublié

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Si plusieurs villages de la commune de M’kira ont déjà bénéficié du raccordement en gaz de ville, ce n’est pas le cas d’Idouchouthene, où les habitants n’ont de cessent de crier à «l’injustice des autorités locales» qui les «ont pratiquement oubliés». En effet, ce coin semble être pratiquement oublié par les autorités locales au fil des années. Les habitants de ce village continuent à se procurer des bouteilles de gaz butane. Ces dernières ne sont pas cédées à moins de 250DA. Son acquisition se fait généralement après un périple de quelque 15 kilomètres, puisque ces bouteilles sont achetées auprès des stations services de Tizi-Gheniff. Ce qui ronge davantage les petites bourses notamment en ces temps de vaches maigres. De ce fait, le raccordement en gaz naturel reste le rêve de tous les habitants de ce coin isolé de la commune. «Les autorités locales nous ont vraiment marginalisés ; nous sommes des laissés pour compte», se plaint un habitant du village. «Je voudrais que mon village soit raccordé au réseau de gaz de ville à l’instar des villages de Tahechat et Immaândene. On ignore le motif de cette négligence, et pourtant c’est un droit dont nous devrons jouir comme tous les Algériens», ajoute un autre. La situation est dénoncée régulièrement par les villageois qui ne comptent pas baisser les bras avant que l’on réponde favorablement à leurs doléances, somme toute légitime. Par ailleurs, à Idouchouthene, l’eau se fait vraiment rare. Les robinets sont oxydés à force de l’absence de ce liquide, ajoutant à cela, les conduites qui sont anciennes. «On est dans l’obligation de se déplacer à Thala Nchikh, une source distante de 3 kilomètres du village, pour avoir de l’eau, c’est vraiment un calvaire pour nous», nous déclare Nabil, un élève au collège. «On demande à nos élus de jeter un coup d’œil. C’est vraiment désolant de se voir privé de ce liquide précieux», s’exclame un vieux, qui s’apprête à mettre les jerricans sur le dos de son âne. Selon toute vraisemblance, d’autres problèmes règnent en ce village mis à l’écart, à l’instar du chômage. Ce fléau cible notamment les jeunes et les jette à la merci de la drogue et d’autres maux sociaux. Ce village se plaint également du manque flagrant dans le domaine du transport surtout pour les lycéens qui optent pour le transport privé.

Mustapha Chaouchi

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