Marche des étudiants ce mardi

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Le comité estudiantin de la cité U de Boukhalfa de l’université Mouloud Mammeri appelle à une marche et à un rassemblement au centre ville de Tizi-Ouzou, ce mardi, afin de protester contre les plaintes déposées par le directeur des œuvres universitaires contre huit étudiants.

Rien ne va plus à la cité universitaire Berkani Mustapha de Boukhalfa, pour exiger l’amélioration des conditions de vie au niveau de cette résidence, mais aussi le retrait des plaintes déposées contre des étudiants de l’université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou, le comité de la cité U garçons, a appelé hier, toute la communauté universitaire à une marche pour mardi prochain. Cette marche, qui partira de la résidence universitaire de Boukhalfa vers le siége de la wilaya, sera suivie, annonce ledit comité d’un rassemblement qui se tiendra au niveau du centre ville, à la place de l’ex-hôtel de ville plus précisément. La veille de la marche, soit le lundi prochain, les membres du comité estudiantin prévoient d’organiser un rassemblement de protestation devant la bibliothèque centrale du campus universitaire de Hasnaoua. C’est donc une rentrée universitaire qui s’annonce des plus houleuses, notamment dans un contexte particulier qui voit l’université de manière générale, patauger dans d’innombrables difficultés inhérentes au retard pédagogique dû à la grève des étudiants enclenchée l’an dernier et qui a duré faut-il le rappeler, plusieurs mois. L’affaire de la plainte déposée par le directeur des œuvres universitaires de M’douha contre huit étudiants pour le motif de « saccage du bureau de la direction », ne fera qu’accentuer cette pression. Dans ce sillage, les membres du comité estudiantin ont qualifié hier, cette mesure d’« aberration ». Pour eux, il ne s’agirait que d’une volonté des responsables de «punir les étudiants pour leur engagement syndical » eux qui ont « bravé toutes les actions dissuasives des autorités de l’université qui veulent réduire au silence toutes les voix libres qui s’expriment par le biais des comités autonomes à l’université ». Plus explicites, ces étudiants citent plusieurs contraintes qui, estiment-ils, handicapent leur évolution à l’intérieur de cet espace, des problèmes d’insécurité mais aussi d’hébergement. Dans ce sens, il est indiqué dans un rapport signé par le comité estudiantin et remis au directeur général de l’office national des œuvres universitaire, que « des extra universitaires pénètrent quotidiennement à l’intérieur de la cité pendant le service. Les chambres sont défoncées quotidiennement par des extra universitaires, volant tout ce qui se trouve à l’intérieur ». Le même rapport fait référence à un « manque d’hygiène autour et à l’intérieur des pavillons », mais aussi, note la « surcharge des chambres ». D’autres griefs sont présentés par les étudiants pour illustrer cette « mauvaise gestion » de leur cité tel que des problèmes de restauration, les carences de la flotte de transport, avec des bus dégradés et en nombre nettement inférieur au besoins exprimés. Pour les étudiants, cette situation résume une « mauvaise gestion» de leur cité et « un climat d’inquiétude sur la gestion des fonds publics et sur la sécurité des personnes s’est installé au sein de la communauté estudiantine de la résidence », lit-on sur ledit rapport des étudiants qui sollicitent une commission d’enquête afin, disent ils, de «mettre fin au calvaire des étudiants». Par ailleurs, il y a lieu de savoir que lors de la dernière assemblée générale, les étudiants de la résidence universitaire de Boukhalfa ont pris des décisions dans le but de faire pression sur leur administration. Il s’agit, notamment, du boycott du paiement des frais d’hébergement et de transport pour la nouvelle année universitaire, la fermeture du bureau du directeur de la résidence, mais aussi le dépôt de plainte contre le directeur des œuvres universitaires centre.

A. Z .

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