C’est la grogne !

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C’est de nouveau une rentrée sociale houleuse, avec des actions de protestation qui se propagent dans tous les sens, comme un feu de forêt.

Aucun secteur n’est épargné les plus touchés restent cependant la santé et l’éducation, qui enregistrent depuis le début du mois des mouvements sporadiques. Le signal a été donné par les parents d’élèves du CEM Thazaghart Achour à Aghbalou, qui se sont opposés au transfert de leurs enfants vers le nouveau CEM de Vouaklane, à moitié achevé. Ni les tentatives du chef de daïra, ni encore moins celles du directeur de l’académie n’ont pu les faire revenir sur leur décision. Les parents ont campé fermement sur leur position, exigeant que les travaux soient d’abord achevés et les moyens d’accompagnement (restauration, transport) soient assurés. Ensuite c’est le technicum de Chorfa qui a été carrément fermé durant deux jours par les élèves exclus qui ont bénéficié de la solidarité de leurs camarades, qui ont à leur tour boycotté les cours. Le lycée Ben Badis enchaînera avec un débrayage de tout les corps confondus, cela après que tous les postes clés ne soient désertés par leurs occupants pour diverses raisons (départ en retraite, mutations…). Un problème qui risque de s’éterniser en raison d’un manque d’effectif dans ce secteur. Le lycée de Saharidj risque de connaître la même paralysie dans les jours à venir, pour différentes raisons, à propos desquelles un comité des parents d’élèves vient d’appeler par voie d’affichage à une assemblée générale, afin de débattre de plusieurs contraintes qui portent atteinte au bon fonctionnement de cet établissement depuis plusieurs années, si ce n’est depuis sa mise en service en 2007. Toujours à Saharidj, les services de la santé ont été secoués par une montée au créneau des citoyens, qui ont fermé le centre de santé provisoire dont l’activité est réduite à celle d’une salle de soins, cela depuis la fermeture de l’ancien centre de santé il y a six mois, à cause d’une dangereuse dégradation de l’infrastructure vétuste et menaçant ruine. Un autre problème qui risque de s’inscrire dans la durée en l’absence de toute solution, sinon celle de construire une nouvelle structure du côté de l’EPSP. Quant à l’EPH, il a été à son tour secoué la semaine écoulée par un mouvement de protestation des 110 vacataires, dont certains ont franchi les 20 ans de service sans que leur situation professionnelle ne soit régularisée. Après un sit-in réussi, à l’appel de la section locale de l’UGTA dans l’enceinte même de l’hôpital, à titre d’avertissement par une démonstration d’envergure des capacités de mobilisation, ces vacataires menacent de passer à une vitesse supérieure, qui risque de paralyser cette structure de santé publique. L’administration locale aura son quota de mouvement non pas houleux, mais plutôt spectaculaire, à travers les élus des APC à l’image de Saharidj et Ath Mansour, qui sont entrés en dissidence avec les maires. Cependant, ce cas passe presque inaperçu, exception faite du blocage de plusieurs projets d’utilité publique, aucun des deux P/APC n’arrive à faire avaliser les délibérations indispensables pour le lancement de plusieurs activités. Une paralysie pénalisante pour le développement local. La majorité des citoyens affichent une indifférence totale vis-à-vis des différends qui dressent ces élus les uns contre les autres. Parmi ces citoyens, ils sont nombreux à qualifier ces gesticulations en fin de mandat, de pré campagne électorale. On aurait aimé voir ces retraits de confiance ou autre refus de délibérer durant la première ou la deuxième année de leurs mandats.

Des actions qui auraient bénéficié de plus de crédibilité et d’intéressement de la part de la population. Citons enfin un autre mouvement qui pointe déjà du nez, du côté des citoyens du quartier Aarkove, en périphérie de la ville de M’Chedallah, à cause du retard mis par l’APC pour prendre en charge quelques aménagements. Aménagements qui font l’objet de plusieurs requêtes restées sans suite. Ainsi, ce comité de quartier a lancé un appel au rassemblement des résidents par voie d’affichage, pour décider du genre d’actions à entreprendre.

Oulaid Soualah

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