Pas de clémence contre la conduite en état d’ivresse…

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Les recommandations du ministère de la justice incitent les juges à ne pas accorder de circonstances atténuantes. Cela dit, les condamnations prononcées peuvent être converties à des peines de travaux d’utilité publique.

La lutte contre le terrorisme routier continue afin de tenter de mettre fin à ce phénomène qui ne cesse de prendre l’ampleur. Les pouvoirs publics multiplient, en effet, les mesures après avoir « localisé» les causes de cette situation. Inutile de rappeler que les raisons du phénomène sont d’ordre humain. Plusieurs études faites confirment que les accidents de circulation sont dus soit à l’excès de vitesse, soit aux dépassements dangereux. Les études démontrent que l’utilisation du téléphone portable ainsi que la conduite en état d’ivresse sont également pour beaucoup dans l’hécatombe routière. C’est ainsi que des efforts considérables ont été consentis pour endiguer ces habitudes. Les différentes campagnes de sensibilisation n’ayant pas donné satisfaction, les services concernés sont passés au plan B qui consiste à n’accorder aucune clémence envers toute infraction au code de la route. On a ainsi multiplié les barrages de contrôle et les services de sécurité veillent au grain. L’état veut sévir en frappant fort. Plusieurs notes ont vu le jour, plus particulièrement ces quelques dernières années, afin de contrecarrer le phénomène. Le retrait du permis est devenu monnaie courante, le nombre de mises en fourrière a également augmenté. Ne s’arrêtant pas là dans leur lutte, les pouvoirs publics ont aussi mis à contribution la prison ferme pour certaines infractions. C’est le cas de le dire pour la conduite en état d’ivresse, dont l’auteur risque tout simplement 6 mois de prison ferme. Les recommandations du ministère de la justice incitent les juges à n’accorder aucune circonstance atténuante dans ce genre de cas de figure. Cela dit, les condamnations prononcées peuvent être converties à des peines de travaux d’utilité publique, et ce selon l’appréciation du juge. Une chose est sûre cependant, c’est que cette mesure n’épargne personne. Des enseignants, des cadres hauts placés, des médecins… ont été condamnés à cette peine. C’est dire que les pouvoirs publics sont intransigeants quand à l’application de cette loi, mais aussi de toutes celles qui ont pour objectif de réduire à néant la cadence effrénée des accidents de circulation. Mais, et aussi paradoxal que cela puisse paraître, la route continue toujours à faire des siennes, malgré cette lutte acharnée que mènent les services concernés, il ne se passe pas un jour, en effet, sans que l’on ne fasse état d’un accident et aucune wilaya ne semble être épargnée par ce terrorisme qui endeuille des familles entières. L’on se demande, d’ailleurs, quelle solution doit-on appliquer pour gagner le pari, cela d’autant que le nombre de véhicules mis en circulation ne cesse d’augmenter, et que, parallèlement, les réseaux routiers deviennent saturés.

…L’extraction du sable, l’autre délit sévèrement puni !

L’autre phénomène qui semble inquiéter à un haut degré les pouvoirs publics est relatif à l’extraction illicite du sable, notamment au niveau des oueds. En effet, le ministère de la justice compte sévir d’une manière rigoureuse pour stopper l’hémorragie qui frappe de plein fouet la nappe phréatique. Une loi interdisant la pratique de cette activité a été décidée et appliquée, mais sans toutefois apporter les résultats escomptés. Au niveau de la wilaya de Tizi Ouzou, à titre d’exemple, le saccage de l’oued Sébaou continue de plus belle. Certes, on a entendu parler des personnes jetées en prison à cause de cette activité mais toujours est-il que cet oued subit toujours les affres de certains pilleurs. Cette rivière, qui constituait jadis un lieu paradisiaque et qui alimentait en eau potable plusieurs régions de la wilaya, offre aujourd’hui un visage désolant, au grand dam des riverains qui assistent, impuissants, à la mise à mort de ce cours d’eau. C’est dire que, parfois, une loi ne suffit pas à venir à bout d’un phénomène. C’est l’application de cette même loi qui fait souvent défaut. Ces mêmes lois qu’on annonce pompeusement se trouvent, du coup, transgressées, or certaines situations et phénomène incitent à être rigoureux, comme c’est le cas pour les accidents de circulations et le pillage du sable.

M.O.B

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