Que ce soit au Souk El Assar, au Babor, à l’ex-COFEL ou au marché hebdomadaire de l’EDIMCO, ils sont relativement, au niveau où ils étaient durant tout le mois de septembre, c’est-à-dire assez haut, tout de même, juste pour ne pas faillir à la réputation bien établie de Bgayet, la ville la plus chère d’Algérie, jugez-en : haricots verts 50 à 60 DA, carottes 30 à 40 DA, navets 35 à 45 DA, chou-fleur 40 à 50 DA, poivrons 25 à 35 DA, “mouz-h’lou” 35 à 45 DA, tomate à 30 à 40 DA, tomate de qualité supérieure, c’est-à-dire bien calibrée et cueillie avec son pédoncule encore vert 50 à 60 DA, pomme de terre 15 à 20 DA, oignon 20 à 30 DA, courgette 30 à 40 DA, mais quand elle est récoltée le jour même et qu’elle porte encore délicatement les pétales de la fleur dont elle est issue, son prix peut atteindre et même dépasser allègrement les 60 à 70 DA. Quant à la coriandre, le persil et aux autres herbes aromatiques, il y en a à profusion et sont proposées à 15 ou 20 DA la bottelette.Est-ce dû à l’annonce de l’éclipse solaire qui, finalement, n’a pas eu lieu ou à la légère brume qui est tombée sur la ville et qui a surpris tout le monde. En demi-manche et sans parapluie, les gens n’ont pas été, en tout cas hier matin, au marché de l’EDIMCO, précipités, comme par le passé, à qui mieux-mieux sur les légumes sous le fallacieux prétexte qu’il va en manquer pendant le Ramadhan.En revanche, tous ont noté avec étonnement une grande affluence de femmes, dimanche après-midi dans les superettes. Partout, elles font des provisions de frik, de vermicelle, “cheveux d’anges” et surtout d’épices. Pour plus de propreté pendant le mois sacré, beaucoup de ménagères ont fait le plein en produits d’entretien. Une chose est sûre, les caissières des superettes n’ont pas chômé durant toute la demi-journée du dimanche. Dans une superette située sur la route de Sétif, c’est littéralement la ruée sur les ustensiles de cuisine, comme si les ménages venaient tout juste de se constituer et ne disposent même pas du strict minimum. A voir le nombre de femmes agglutinées au rayon des poêles à frire, c’est à croire qu’elles découvrent pour la première fois cet ustensile.
B. Mouhoub
