Zerda L’bir, un rite ancestral célébré

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Chaque année à la même période, c’est-à-dire à la fin du mois d’octobre, le comité du village de Tagounits s’attelle à l’organisation d’une grande manifestation populaire, il s’agit de la Zerda L’bir. Selon les sages du village, ce rituel a vu le jour il y a presque deux siècles. Cette manifestation a été organisée, vendredi, en présence d’une grande foule venue de toute la région d’Aït Yahia, des membres de l’APC à leur tête le maire, ainsi que des invités de divers horizons. Pour Ferhat, président du comité de village, « cette tradition est une opportunité pour rassembler tous les villages afin de revivre l’esprit de solidarité. Nos ancêtres ont laissé cette coutume et nous avons pris la relève. Nous espérons continuer sur cette lancée». Très tôt le matin, les hommes du village doivent entamer leur boulot. Ainsi, une fois réunis, ils seront désignés selon les compétences de chacun. Malgré la pluie, les citoyens étaient au rendez-vous. Par ailleurs, ce rituel est généralement une occasion pour faire sortir les nouveaux nés de la maison, « comme vous voyez, aujourd’hui, j’ai sorti mon fils âgé d’une année, comme le veut la tradition », dira une Dame. Au total quatre taureaux ont été sacrifiés. Vers midi, tout le monde est appelé à manger un repas consistant en un couscous traditionnel, ensuite des enchères sont lancées pour vendre tout ce qui a été offert par les visiteurs (tissus, et autres). A la fin de la manifestation, l’ensembles des habitants des villages Tagounits, Taguemount, Abdoun, Thifirouth, Athouyahia, Ath Zemih (qui forment Tagounits) sont appelés à prendre leurs parts de viande, selon le nombre des familles. « C’est avec ce genre de manifestation qu’on peut se changer les idées, se rencontrer, mais aussi consolider les liens de solidarité entre les villages. Thimechrat, Waâda, Zerda… sont tous des rituels soufis», conclut un enseignant. Il est utile de signaler que la fête a été déroulée dans des meilleures conditions et une parfaite organisation.

Slimane B. A.

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