Les locaux de l’agence SDE (Sonelgaz) d’Aokas ont été incendiés dans la nuit d’avant-hier, par des citoyens en colère suite aux pannes fréquentes de courant.
Il était environ 21h30 quand un groupe d’individus s’est présenté au siège de cette agence pour l’incendier causant des dégâts matériels ainsi qu’un malaise au veilleur de nuit qui avait inhalé de la fumée en voulant éteindre l’incendie.
Fort heureusement pour lui, évacué à l’hôpital de la localité il en ressortira quelques instants plus tard. Selon des sources concordantes, le groupe qui avait mis le feu à l’agence serait venu de la cité Bensaïd (Baccaro), commune de Tichy, après avoir coupé pendant quelques minutes la RN 9 à la circulation au niveau de leur localité. “Avec les dégâts causés par cet incendie, les abonnés seront obligés de se déplacer désormais à Béjaïa pour régler leurs factures et c’est dommage pour les citoyens de la région alors qu’ils savent que l’agence commerciale n’a rien à voir avec les pannes», dira la responsable de l’agence SDE d’Aokas, rencontrée sur les lieux le lendemain de l’incendie. Cette réaction citoyenne a probablement pour origine les pannes fréquentes qui touchent depuis le début de la dernière décade d’octobre les daïras d’Aokas et de Tichy. En effet, une panne générale de courant a touché dès le début de l’après-midi d’avant-hier, tous les foyers de deux daïras sus-citées. Le courant n’a été rétabli qu’aux environs de 21h40, pour certains quartiers et à minuit trente minutes, pour d’autres avec une autre panne une heure plus tard mais qui n’avait pas trop duré. Dix jours auparavant, soit le jeudi 20, ces mêmes habitants étaient plongés dans le noir de 15 à 21 heures pour certains et jusqu’au lendemain après-midi pour d’autres. D’ailleurs le lendemain de cette première panne, la pompe alimentant en eau les habitants de la commune d’Aokas, est tombée en panne enfonçant davantage les citoyens dans l’épouvantable situation dans laquelle ils se trouvent. Sans courant électrique ni eau, les Aokassiens ont bu le calice jusqu’à la lie près d’une semaine durant. Si les pannes de courant ne dépassent pas 24 heures, il n’en est pas de même pour celles de l’eau. L’Algérienne des Eaux a laissé ses abonnés d’Aokas sans eau du lendemain de la première panne d’électricité soit le vendredi, jusqu’au jeudi d’après et du surlendemain, soit le samedi passé jusqu’à avant-hier. Une simple panne d’une pompe, qu’on peut remplacer à tout moment si sa réparation pose problème, est un gros problème pour les responsables de l’Algérienne des Eaux qui se sont prématurément targués de remplacer plus efficacement les services des eaux des communes. Foutaise !
A. Gana