A quand l’achèvement des travaux de la cantine scolaire ?

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Situé à huit kilomètres du chef-lieu de la commune et à quatre kilomètres de la RN68, le hameau d’Ivouhamene n’est pas facile d’accès car la route qui le traverse de Tamdikt à Tighilt-Bougueni est quasiment impraticable depuis des lustres alors que pour trouver l’école primaire qui n’est visible que d’un avion, il faut avoir un grand courage pour s’y rendre et surtout ne pas prendre son véhicule.Ainsi, cet établissement scolaire du bout du monde, car il se trouve aux limites extrêmes des wilayas de Tizi Ouzou et de Boumerdès, constitué de huit divisions et comptant près de 300 élèves qui viennent des villages environnants, est accroché aux flancs des collines.Au demeurant, cette école a bénéficié en 1993 de la construction d’une cantine scolaire dont les travaux ont été confiés à un entrepreneur privé.Selon plusieurs témoignages de certains villageois, les travaux sont à l’arrêt depuis 1993, moins d’une année après leur lancement sans qu’ils en connaissens les raisons.Interrogé a ce sujet, M. Mokrani, conseiller en alimentation scolaire et responsable au niveau de la circonscription, nous apprend que le problème de la cantine d’Ivouhamene réside au niveau de la toiture. “Le bâtiment a été conçu avec une charpente mais comme il n’y a eu peut-être aucun plan, il s’est trouvé que la longueur des poutres qui conviennent ne sont pas disponibles sur le marché”, nous confie-il avant de nous inviter à faire une visite avec lui à toutes les cantines de son district. Pour les villageois qui n’ont de cesse de demander aux différents responsables d’intervenir, leurs doléances font face àdes promesses sans lendemain, après plus de douze longues années. “Les travaux ont débuté lorsque j’étais en troisième année fondamentale. Chaque jour, je rêvais du jour où je pourrai manger à l’intérieur, mais les années ont passé. Je suis allé à l’école fondamentale de Tamdikt qui aura peut-être sa cantine à partir de l’année prochaine. Au lycée “Ouarzeddine Achour” de Tizi Ghenif où j’ai obtenir mon baccalauréat, il n’y avait pas de restaurant scolaire” nous raconte Hamid, un jeune économiste qui a dû se contenter durant sa scolarité d’un morceau de pain et d’une bouteille de limonade partagée avec ses camarades de fortune.“Ce n’est qu’à la cité universitaire que j’ai découvert ce genre de restaurant et il m’a fallu beaucoup de temps pour m’y habituer, alors que tous les autres n’avaient aucun problème car, souvent, ils étaient en internat ou en demi-pension dans les collèges ou les lycées”, continue-t-il en espérant que les nouveaux élus daignent accorder un droit de regard à cet édifice non achevé depuis quatorze ans.

Essaïd N’aït Kaci

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