Excédés par la dégradation du cadre de vie dans leur quartier, les habitants de Takliet ont entrepris dès hier ,une série d’actions de protestation dans l’espoir de se faire entendre par les autorités de la wilaya et les amener à désenclaver leur quartier.
Vers 9 heures de la matinée d’hier, s’est tenu devant le siège de la wilaya un rassemblement important des habitants de ce quartier qui semblent bien déterminés à mettre fin au calvaire quotidien qu’ils endurent. Selon l’un des initiateurs de ce mouvement de protestation, le raccordement au gaz naturel qui devait se faire pour tous les habitants du quartier n’a pu profiter qu’à quelques foyers, dira-t-il, et depuis les travaux se sont arrêtés pour des raisons qu’on ignore laissant en instance les autres foyers. Les citoyens de Takliet, exigent à cet effet, selon la liste de revendications qu’ils ont formulée, que le projet de raccordement au gaz de ville soit étendu sur toutes les habitations pour cet hiver. Les revendications des habitants de Takliet ne sortent pas du cadre de l’amélioration de leurs conditions de vie, les plus élémentaires, disent-ils. Ils réclament leur droit de bénéficier, comme tout citoyen algérien, des programmes de développement. Outre le raccordement au gaz de ville, les citoyens en colère revendiquent l’aménagement de toutes les routes de Takliet et de tous ses oueds qui sont, d’après eux, la source des inondations, la libération de PV de localisation de terrains à utilité publique en vue de pourvoir Takliet, d’une école, des antennes APC et PTT, un centre de soins et des terrains de proximité pour les enfants. Les transporteurs assurant la desserte entre ce quartier et les autres zones de la ville, sont venus renforcer ce mouvement de protestation en observant une journée de grève à l’instar des commerçants de ce quartier qui, eux aussi, ont baissé rideau durant toute la journée d’hier, en signe de solidarité. Les protestataires estiment que les pouvoirs publics devront prendre leur appel de détresse en considération en donnant un écho favorable à leurs revendications, seule solution existante, selon eux, qui pourrait apaiser les esprits en colère.
Mohand Hamed Khodja