Le collectif des travailleurs ne décolère pas face aux promesses non tenues par la tutelle, plus particulièrement celles relatives au versement des rappels inhérents à l’application du décret exécutif portant sur le nouveau régime indemnitaire.
Après deux mouvements de contestation enclenchés, le premier au mois d’octobre dernier par un piquet de grève, et le second par l’observation, la semaine dernière, d’un sit-in devant la trésorerie intercommunale, les travailleurs de l’EPSP de Boghni ont exécuté leur menace de recourir à une grève illimitée. Ce mouvement a, pour rappel, été annoncée à la veille de la fête de l’aïd et à l’occasion du sit-in du jeudi 3 novembre durant lequel le collectif, représentant notamment le personnel médical et paramédical et les corps techniques, avait lancé un préavis de grève pour la journée de mardi afin de maintenir la pression sur leur direction, désignée par les protestataires comme principale responsable de la lenteur observée dans les traitements des salaires, ainsi que l’adoption du budget supplémentaire de l’établissement. Pour ce budget, le personnel en grève a fait état de plusieurs « irrégularités qui ont empêché son adoption à temps ». En outre, après la revendication exprimée d’honorer le payement de la mensualité du mois d’octobre, le collectif des travailleurs de l’EPSP ne décolère pas face aux promesses non tenues par la tutelle, plus particulièrement celles relatives au versement des rappels inhérents à l’application du décret exécutif portant sur le nouveau régime indemnitaire des personnels médical et paramédical. Tout compte fait, la grève illimitée, lancée et suivie par la majorité des travailleurs, mis à part le personnel administratif, est considérée comme un nouveau signe de l’instabilité qui règne à l’EPSP de Boghni, même si un semblant de dialogue a été instauré entre les grévistes et leur directeur, et ce à l’occasion d’une rencontre improvisée avec une commission chargé de défendre les revendications des travailleurs grévistes, mais sans résultats probants. A signaler, enfin, que le service minimum, qu’exige la gestion d’un établissement de santé de proximité a été respecté notamment dans le service des urgences médicales.
M. Haddadi