Encore une fois, le siège de l’APC de Aïn Zaouia a fait l’objet de fermeture de la part des habitants d’Ibrouham, un village situé à la périphérie du chef-lieu communal et connu par sa proximité avec les communes de Bounouh et de Boghni.
En effet, dans la matinée d’hier, au moment de l’arrivée des premiers fonctionnaires de l’administration communale, les villageois, dont le nombre dépasse une vingtaine de personnes, ont constitué un cordon pour empêcher, pacifiquement, tout accès à l’intérieur de l’institution. Accosté près du portail de l’APC, un jeune, faisant partie du groupe de contestataires, nous a renseigné brièvement sur les causes qui ont poussé le comité de village, représenté par différentes catégories d’ages, à agir de la sorte. Il s’agit, selon lui, de promesses non tenues quant à la prise en charge de la principale revendication du village, à savoir » l’achèvement du revêtement de la route desservant le village « , surtout après la réalisation de la première tranche du projet, arraché faut t-il le rappeler, après quatre jours de fermeture, l’année dernière, du siège de l’APC et de la RN30 reliant Boghni à Draâ El Mizan. Depuis, certes des avancées ont été réalisées pour répondre aux besoins du village, notamment la réfection du réseau d’assainissement et de l’acheminement du gaz de ville dans le cadre des extensions du réseau à partir de la commune de Boghni, mais sans pour autant satisfaire le comité de village dont les membres sont déterminés à recouvrir totalement le droit d’avoir une route bitumée dans sa totalité et non pas en partie. C’est une opération inscrite dans le cadre des plans communaux de développement qui a une grande importance et relie les communes de Bounouh et de Ain Zaouia. En outre, les contestataires, habitués à de telles actions, affirment ne plus croire aux promesses, d’où ce maintien de la mobilisation au village, au moins pour arracher la deuxième tranche du projet réalisé presque à moitié. S’agissant de la position de l’APC, le chef de l’exécutif communal affirme, en substance, que « l’achèvement de l’autre tronçon est tributaire de la décision de la wilaya d’accorder une autre somme, sinon les villageois doivent patienter « . Enfin, jusqu’aux premières heures de l’après-midi, les contestataires n’ont pas été reçus par les autorités, ce qui suppose que le mouvement de contestation peut continuer aujourd’hui, sauf s’il y’a revirement de dernière minute.
M. Haddadi