De nombreuses agences postales touchées

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Le manque de liquidités persiste, encore et toujours, à travers de nombreuses agences d’Algérie Poste de la wilaya de Bouira. Un état de fait qui nous a été donné de constater dans la journée du jeudi, lors d’une virée que nous avons effectué à travers certains bureaux de poste de la daïra de M’Chedallah.

Que ce soit au niveau de la poste d’Aghbalou, chef-lieu communal, ou à M’Chedallah, chef-lieu de la daïra, le constat était le même. En effet, la plupart des détenteurs de CCP qui se sont présentés au niveau de ces agences ont dû rebrousser chemin en raison de l’absence de l’argent liquide. En temps normal, la poste du chef-lieu de daïra serait pleine à craquer et d’interminables files d’attente se forment devant les guichets. Mais avant-hier, elle était presque vide, seuls quelques rares usagers, venus pour certains s’acquitter du paiement de factures ou poster du courrier, y ont été aperçus dans le hall. Devant les guichets, tout au long de la demi-journée, à chaque fois qu’un usager se présentait avec son chèque pour un retrait, la réponse des préposés était négative.  » Il n’y a pas de liquidités « , expliquent-ils. Et dans une ultime tentative, les détenteurs des cartes magnétiques se rabattent sur le distributeur de billets (DAB) installé à l’entrée de l’agence postale, là encore c’est peine perdue. Sur le DAB, tous les menus des services sont accessibles, mais pas celui des retraits, car le distributeur n’est pas alimenté. Pour les usagers, commence alors une vraie course contre la montre dans leur quête de sous. Et Il n’est pas rare de les voir faire des déplacements jusque dans les communes voisines, à Tazmalt et à Akbou dans la wilaya de Béjaïa, pour pouvoir retirer leur argent. Ce fait est d’ailleurs courant la région de M’Chedallah. Pour d’autres, en revanche, l’argent, il faut aller le chercher dans la ville de Bouira, au niveau de la poste centrale de la ville. Là encore, ce n’est pas une partie de plaisir, car il vous faut patienter plusieurs heures avant que votre tour n’arrive. Il faut dire que cette agence postale ne désemplit pas et fait, souvent, face à un grand afflux d’usagers. Il arrive, même souvent, que les liquidités manquent au niveau de cette poste, la plus grande dans la wilaya. En évoquant le cas de cette agence postale, il faut noter que les deux distributeurs de billets mis à la disposition des usagers ne sont que rarement alimentés en billets. Parfois, ces DAB sont purement et simplement  » hors d’état de service « . Quelque fois, il vous est impossible d’insérer votre carte à puce dans le lecteur du DAB. Et c’était le cas durant la journée du mercredi. En fait, soit les DAB ne sont pas alimentés en billets, soit , ils sont inopérants. Des défaillances, aussi bien techniques qu’humaines. Une situation qui laisse les usagers perplexes. Nombreux, parmi ces derniers, qui se demandent à quoi ça sert de mettre en place des installations modernes, si ceux-ci sont défaillants. Dans sa ‘’quête’’ d’argent liquide, l’usager a eu souvent recours aux distributeurs, installés au niveau des différentes agences bancaires. Là encore, ce n’est pas toutes les banques qui en disposent. Dans la ville de M’Chedallah, par exemple, rares sont les agences bancaires à avoir installé ce genre d’appareils. Une situation tout même inexplicable, d’autant plus qu’il s’agit d’agences implantées dans les grands centres urbains (daïras). En tout cas, et en dépit des déclarations qui se veulent rassurantes des responsables du secteur, le manque de liquidités est un problème qui se pose toujours avec acuité aussi bien à l’approche de grandes occasions, tels que l’Aïd, que durant les jours ordinaires. Ce problème récurrent ne fait qu’exaspérer les milliers d’usagers. Il est temps que les différents acteurs de la finance ne songent à des solutions de rechange durables, à même de mettre un terme à cette crise de liquidités.

D. M.

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