Le bloc B2 menace ruine

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Cette cité de la nouvelle ville réalisée vers la fin des années 1980, n’a bénéficié d’aucun aménagement encore moins d’une quelconque opération d’entretien ou de réparation des multiples avaries apparues sur plusieurs équipements et ouvrages

d’accompagnement.

Aucun de ces ouvrages n’a été épargné par une dégradation galopante : fuite sur le réseau de distribution d’AEP, éclatements sur celui de l’assainissement, des regards bouchés inopérants, d’autres carrément disparus ensevelis sous terre, des allées en terre battue non aménagées parsemées de flaques d’eau noire nauséabonde. Bref, un lugubre décor aggravé par les façades des blocs résidentiels sales non ravalées depuis des décennies et ravagées par l’usure et les agressions climatiques. Des façades sur lesquelles courent des fissures et lézardées dans tous les sens, qui achèvent d’apporter une touche finale a ce lamentable tableau. C’est à croire que ce quartier a subi un tremblement de terre de forte magnitude, un quartier qui abrite pas moins de 56 familles, abandonnées depuis de longues années à leur triste sort, comme en témoignent les amoncellements d’ordures ménagères et autres boites en fer blanc de toutes sortes de conserves en grande partie pourries soit en phase finale de biodégradation. La rue d’une centaine de mètres environ qui longe cette cité dans le sens de la longueur et qui aboutit à l’entrée principale du lycée Nasreddine M’Chedalli, empruntée par des centaines d’étudiants fréquentant cet établissement, est carrément impraticable, étant en terre battue non aménagée, elle constitue un réceptacle de toutes sortes d’immondices noyées dans des flaques d’eau usées, qui attirent des nuées de moustiques, empêchant les malheureux occupants de ce quartier de dormir. Un quartier qui est sans doute le plus délaissé de la commune de M’Chedallah et qui se clochardise à vue d’œil. Cependant, le bloc atteint de plein fouet par cette dégradation généralisée est sans conteste le bloc B2 réalisé en R+2. Aux premiers abords, ce sont de terrifiantes fissurations qui dessinent les pourtours des panneaux des façades externes, qui se sont distinctement détachées de l’ossature (piliers de la battisse), nul besoin d’être un connaisseur dans le domaine pour se rendre compte au premier coup d’œil que les panneaux de ces façades s’écrouleraient comme un château de cartes à la moindre secousse tellurique, aussi faible soit-elle. C’est un cas sur lequel doit se pencher le CTC pour en tirer les conclusions qui s’imposent, d’autant plus que les facteurs dégradants, à l’origine de l’état actuel de cette bâtisse sont toujours omniprésents tel les infiltrations des eaux à sa base, venant des descentes d’eau dont 2 rejets apparaissent à plus d’un mètre du sol, et se déversent directement au niveau des fondations, après que le regard qui reçoit ces eaux ne soit complètement bouché et refoule le liquide a l’intérieur des maisons, d’où l’obligation de couper ces descentes d’eau au dessus du niveau du sol, cela en parallèle à d’autres infiltrations à partir de l’étanchéité qu’on a pu constater de visu chez un habitant de l’étage supérieur. Dans la cage d’escalier de cette bâtisse, règne une odeur nauséabonde à la limite du supportable, une odeur provenant d’une avarie survenue au niveau de l’ouvrage d’égouts, apprend-on sur place. Cela dit, nous apprenons d’un élu de cette commune qu’une enveloppe conséquente destinée à l’aménagement de ce quartier a été débloquée depuis plus de 6 mois. Une entreprise aurait été retenue pour cette opération, malheureusement à ce jour, les résidents ne voient rien venir et vivent dans l’angoisse de passer un nouvel hiver dans la même situation que celle relatée sachant que durant cette saison, la situation ne ferait que s’empirer. Notons toutefois que même si cette opération d’aménagement viendrait a être déclenchée et menée à terme, le problème de la dégradation du bâti resterait entièrement posé sachant qu’il ne serait pas pris dans cette opération sur certaines façades, l’épaisse couche du crépissage s’est gonflée en morceaux qui se détachent du mur et tombent par terre. Des fragments de ciment menaçants qui risquent de faire des victimes. La sonnette d’alarme est tirée, les services concernés doivent réagir avant que l’irréparable ne se produise. Rappelons pour conclure que cet état de fait a été rapporté dans ces mêmes colonnes en 2010, sur sollicitation du comité du quartier, faisant réagir le wali, M. Bouguerra, qui a ordonné l’inscription d’un projet d’aménagement de ce quartier, il y a de cela une année. Mais le projet demeure non concrétisé sur le terrain, à ce jour.

Oulaid Soualah

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