«Je garde un bon souvenir de Larbâa Nath Irathen»

Partager

L’hommage rendu au célèbre chanteur Djamel Chir, à la Maison de la culture de Tizi-Ouzou et auquel a participé Abdelkader Chaou, a été l’occasion pour ce dernier de se produire à nouveau dans sa Kabylie ancestrale. Rencontré au lendemain du gala, Chaou n’hésitera pas à répondre avec amabilité à nos questions.

La Dépêche de Kabylie : Pourriez-vous, d’abord, rappeler à nos lecteurs qui vous êtes ?

Abdelkader Chaou: Je suis âgé de 68 ans. Originaire de Tigzirt, je suis natif du quartier de la Casbah à Alger.

Comment étaient vos débuts dans la chanson chaâbi…

Quoique je donnais, déjà auparavant, des représentations, j’ai débuté officiellement en 1974. La mise sur le marché de ma chanson Djah rebbi ya djirani m’a rendu célèbre. Le succès que j’avais obtenu m’a poussé à aller de l’avant.

Outre la chanson qu’avez-vous produit d’autre…

J’ai chanté dans le film Omar Gatlatou réalisé par Merzak Allouache.

Un bon souvenir ?

Bien évidement, ma réussite dans l’art de chanter. A l’époque ma famille m’a beaucoup soutenu et son aide m’a été bénéfique.

Mauvais souvenir ?

La guerre m’a beaucoup marqué comme tous les Algériens qui luttaient pour la liberté.

Des galas en perspective ?

Je viens de rentrer des Etats-Unis où je me suis produit devant nos compatriotes qui y résident et qui m’ont demandé de leur rendre visite. J’ai chanté lors des fêtes de l’Aïd El Adha à Paris et à Marseille, devant des salles remplies d’Algériens qui m’avaient sollicité. Enfin, je dois aller, prochainement, au Canada pour répondre à l’invitation de la communauté algérienne qui s’y trouve.

Des projets ?

Un coffret de 10 CD, qui était déjà fin prêt au mois de juin, sera bientôt mis en vente. Il sera tiré en 1500 exemplaires. Dans ces chansons, on remarquera que beaucoup sont puisées de notre patrimoine.

Des galas en Kabylie ?

Des considérations qui dépassent ma volonté m’ont empêché de chanter à Tizi-Ouzou. Toutefois, j’ai fait une représentation à Béjaïa. Je me rappelle, aussi, que j’ai déjà chanté à Larbaâ Nath Irathen en 1975 et je continue à garder un bon souvenir de cette ville.

Votre avis sur la situation actuelle de la chanson chaâbi…

Comme la plupart des autres styles, le chaâbi a connu, lui aussi, un certain vide dû à l’émergence de la chanson raï qui a subjugué la jeunesse. Néanmoins, le chaâbi occupe toujours sa place lors des fêtes familiales et auprès des mélomanes. Il tend, en ce moment, à reprendre de l’essor.

Le mot de la fin …

Je tiens à remercier La Dépêche de Kabylie et ceux qui ont contribué à la réussite de l’hommage rendu à notre frère Djamel Chir à la Maison de la culture de Tizi-Ouzou.

Entretien réalisé par Rachid Yahou

Partager