Initiant un cycle de réunions des différentes coordinations régionales du parti de l’Union pour la démocratie et la République,l’ UDR, a réuni, hier, au siège de l’UGTA, la coordination du centre du pays. Les réunions des coordinations des autres régions sont prévues pour la fin du mois en cours et le début du mois prochain.
Présidée par le secrétaire général du parti, M. Amara Benyounes, la réunion était aussi, un rappel des grandes lignes politique et économique du parti.
En attente d’agrément depuis 7 ans, l’UDR ne désespère pas sachant que la nouvelle loi n’apporte ancune facilitation en ce qui concerne la création de partis politiques. Pour M. Benyounes, l’UDR, à travers l’engagement de ses militants, est « prêt à se soumettre à toutes les lois » régissant la question. L’UDR peut présenter un dossier solide, a-t-il indiqué et d’ajouter que ce cycle de réunions leur permet de préparer « soit un congrès constitutif ou de conformité ». Le congrès sera organisé vers la fin du mois de janvier prochain. La date de la tenue du congrès et l’obtention de l’agrément, dont le SG de l’UDR est plus que confiant, permettront, ainsi, à l’UDR de se lancer dans les prochaines élections législatives. « Notre parti participera aux prochaines élections législatives et sera présent dans les 48 wilayas du pays et même dans l’immigration », a indiqué l’ancien ministre de la Santé. Toujours à propos de l’agrément de nouveaux partis, M. Benyounes a souligné que le ministre de l’Intérieur « annonce une chose et son contraire au même temps ». Allusion faite aux différentes déclarations de Daho Ould Kablia concernant la nouvelle loi sur les partis et la présente loi. Les différentes déclarations de Ould Kablia n’étant pas du goût du patron de l’UDR,qui ajoute qu’ »aucun pays démocratique au monde n’a soumis des partis politiques à des lois, sauf en Algérie « , alors qu’ailleurs, il suffit d’une simple déclaration à l’Administration. A propos de financement de partis, le SG de l’UDR estime que « l’Etat doit récupérer tous les biens que des partis utilisent en leur faveur », sur ce « il préconise un financement public pour tous les partis ». Pour lui, il est inconcevable que des partis disposent de sièges à travers le territoire national « alors que d’autres attendent les cotisations de leurs militants pour pouvoir engager des activités politiques ». « Même les partis dits d’opposition ne veulent pas de nouveaux partis », a encore relevé l’orateur qui a dénoncé au passage « le comportement des partis siégeant à l’APN », concernant le vote de la nouvelle loi sur les partis. Pour lui, ces derniers sont des partisans « des quotas de sièges ». Abordant l’actualité politique du pays, Amara Benyounes survole les questions d’ordre politiques d’abord, pour insister sur la nécessité de créer un front commun pour dénoncer le terrorisme islamiste. « Il faut instaurer une journée en hommage aux victimes du terrorisme », a-t-il préconisé. Toujours en ce qui concerne l’islamisme, M. Benyounes a indiqué que « les partisans de St E’gidio sont toujours là ». Pour l’UDR, une Assemblée constituante « va accoucher inéluctablement d’une victoire des islamistes », comme c’est le cas, notamment chez les Tunisiens. « Une constituante peut nous mener vers un deuxième accident démocratique », a-t-il encore ajouté. Prenant à parti Belkhadem, sans le nommer, M. Benyounes estime que « ce ministre est allé jusqu’à défendre l’option du retour de l’ex-FIS à l’activité politique ». Dans la foulée, il invite Farouk Ksentini « à laisser de côté son projet d’amnistie générale pour les terroristes », car « seul le peuple peut en décider ».
Quotas pour les femmes, le président doit donner l’exemple
« Que veulent encore les terroristes ? », s’est-il interrogé en faisant la comparaison entre « la situation des patriotes et celle des repentis », qui ont bénéficié de toutes les largesses de l’Etat dans le cadre de la réconciliation nationale. « L’UDR travaille afin de réaliser un taux de 50% de femmes dans les instances du parti », a indiqué l’orateur à propos des quotas pour les femmes dans les assemblées élues. Sur ce point, M. Benyounes appelle le président de la République à donner l’exemple en nommant des femmes à des postes de ministres et autres responsabilités”. Sur la situation dans la région, il a indiqué que, » la situation chez nos voisins est préoccupante » et d’ajouter que, « les armes qui circulent dans la région constituent une grave menace pour la paix dans la région ».
M. Mouloudj