Après une accalmie de quelques semaines, les citoyens reprennent avec la protestation. Avant-hier, ce sont les habitants d’Ath Felkai qui ont procédé à la fermeture des sièges de la daïra, de la mairie et de l’Algérienne des Eaux de la localité de Darguina, ville située à une quarantaine de kilomètres à l’Est de Béjaïa.
Ils exigent l’amélioration de leurs conditions sociales notamment, une meilleure prise en charge du secteur des eaux.
En effet, les protestataires déclarent qu’il ne coule, depuis quelque temps, dans leurs robinets qu’une eau impropre à la consommation et demandent aux responsables concernés de refaire et d’aménager le captage de la source et de procéder aussi à la réfection de la tuyauterie. Ce problème d’eau soulevé par les habitants d’Ath Felkai a créé dans un passé récent un quiproquo entre ces derniers et l’ADE laquelle avait déposé plainte contre les abonnés de cette localité qui avaient refusé de payer leurs factures. La situation n’a été réglée que suite à l’intervention des élus locaux qui se sont réunis avec les représentants des deux parties pour s’entendre sur le payement d’un tiers du montant des factures en contrepartie du retrait de la plainte. Outre le problème d’eau, les habitants d’Ath Felkai ont profité de cette journée de protestation pour réclamer, entre autres, la réception de l’unité de soins, l’aménagement des routes et le renforcement de la localité en éclairage public.
A Tizi N’Berber
Certains abonnés refusent carrément de payer les factures de l’ADE
Convaincus que l’entreprise chargée de la gestion des eaux n’avait fait que facturer l’air et les sifflements des robinets à sec sans daigner répondre favorablement à leurs doléances ni conforter, tout au moins, le travail que les citoyens ont réalisé bénévolement et à leurs frais, à savoir la consolidation de la nouvelle source captée, certains habitants de Tizi N’berber refusent d’honorer les factures d’eau.
Cela remonte à près d’une décennie depuis que les habitants de Tarachoucht et Tisserghine dans la commune de Tizi N’berber ont commencé à faire part de leurs doléances aux responsables concernés et à tirer la sonnette d’alarme sur la situation qu’ils vivent avec l’organisme chargé de la gestion des eaux, l’ex-Edemia, actuellement ADE. Souffrant d’un manque d’eau suite au tarissement de la source principale alimentant leurs foyers et vu le faible débit de l’autre source captée artisanalement aux premières années de l’Indépendance, les habitants de ces quartiers de Tizi N’berber, après avoir sollicité vainement l’Edemia, n’ont trouvé d’autres moyens que de solliciter la mairie pour un don en tuyauterie et d’organiser un volontariat pour procéder au captage d’une source et drainer son eau jusqu’au château, mettant ainsi fin à leur calvaire.
Malheureusement pour ces derniers, si les services de l’Edemia n’avaient fait aucun effort pour répondre à leurs attentes, ils ont néanmoins fait le travail le plus facile et le plus rentable, à savoir facturer les consommations d’eau. Dans leurs différents rapports, les citoyens dénoncent notamment, la pose à même le sol et l’exposition en plein air des tuyaux composant le réseau principal alors que leur enfouissement est plus que nécessaire en plus de la réalisation d’un bassin de décantation et de la sécurisation du lieu de captage. L’Algérienne des Eaux s’occupera-t-elle sérieusement de cette source captée bénévolement par les citoyens ou continuera-t-elle à vouloir ramasser de l’argent sans en débourser ?
Et à Aokas
Les habitants de Tabellout crient leur ras-le-bol
Ce n’est qu’après les fêtes de l’Aïd que les habitants du versant ouest du quartier de Tabellout ont pu voir l’eau couler de leurs robinets un jour sur trois car auparavant, ils étaient restés sans eau plus de deux semaines. En effet, suite à une panne d’électricité survenue au tout début du mois, l’Algérienne des Eaux a laissé ses abonnés d’Aokas sans eau pendant une semaine pour certains quartiers et beaucoup plus pour d’autres dont les habitants du quartier de Tabellout qui souffriront le martyre deux semaines durant.
Cette panne d’électricité qui a provoqué un court-circuit à la pompe laquelle n’aurait été remplacée, plusieurs jours plus tard, que par une nouvelle pompe de faible capacité alors que la meilleure des solutions aurait été de mettre un terme à ce bricolage en installant une pompe qui pourrait répondre aux attentes aux nombreux foyers qui y sont alimentés.
A. Gana