A l’initiative de la faculté des sciences humaines et sociales de l’université Abderrahmane Mira de Béjaia, une journée d’étude a eu lieu dimanche, au niveau de l’auditorium du pôle universitaire d’Aboudaou sous le thème » L’insécurité routière en Algérie : état des lieux et perspectives « .
Cette journée d’étude s’inscrit dans les préoccupations nationales en matière de santé publique. Elle est ouverte aux universitaires, aux représentants des ministères concernés, aux acteurs socio-économiques, aux préventionnistes et à la société civile.
Elle a pour objectif de solliciter des interventions qui pourraient contribuer à mieux appréhender les relations entre les différents intervenants en matière de sécurité routière en essayant d’identifier les facteurs déterminants des accidents de la circulation et l’ampleur de ce phénomène au niveau national en général et au niveau de la wilaya de Béjaia en particulier. Selon les statistiques communiquées par l’un des intervenants, » en Algérie, chaque année, on enregistre plus de 3000 tués et près de 40000 blessés sur les routes.
En 2010, un algérien meurt toutes les heures des accidents de la route et un autre est blessé chaque dix minutes, Béjaia à elle seule a payé dans la même année, un lourd tribut de 81 morts et plus de 300 blessés « . il ajoute que » la situation en matière de sécurité routière en Algérie est critique, la comparaison avec d’autres pays confirme que ce phénomène devient de plus en plus grave car les statistiques montrent que notre pays a le triste privilège d’être l’un des pays les plus touchés par ce phénomène et occupe le quatrième rang mondial en termes d’accidents de la route derrière les Etats -Unis d’Amérique, l’Italie qui dispose d’un parc automobile douze fois plus important que le notre(34 millions d’unités) et la France « . Les statistiques fournies par la Gendarmerie montrent qu’en 2009, sur 8707 accidents, 1159 personnes ont trouvé la mort et 15772 ont été blessées.
Ces chiffres sont, par contre, revus à la baisse en 2010, avec 972 tués et 12676 blessés. En d’autres termes, les routes algériennes enregistrent en moyenne 19 accidents chaque jour qui coûtent la vie à trois personnes quotidiennement et font subir des blessures souvent graves à 35 autres.
En 2011, sur une période de 9 mois, le même bilan montre que les chiffres sont revus à la hausse comparativement à l’an passé. En effet, 6532 accidents se sont produits sur cette période contre 5288 en 2010 coûtant la vie à 925 personnes contre 761 l’an passé soit une hausse de 164 vies de perdu en plus sur cette période.
Les participants à cette journée d’étude devraient penser une stratégie pour mieux prévenir les accidents de la route qui sont le résultat d’une combinaison de facteurs divers que l’on ramène généralement à un triptyque véhicule-environnement-usager.
Mohand Hamed Khodja