Pour le DG du CENEAP, beaucoup d’investisseurs veulent tout simplement quitter la wilaya en raison, notamment, des fermetures répétitives des routes qui causent d’énormes dommages aux entreprises.
Chargée, depuis février dernier, de promouvoir le foncier et la création de zones industrielles, l’Agence nationale d’intermédiation et de régulation foncière (ANIREF) s’attelle à faire connaître ses nouvelles missions auprès, notamment, des investisseurs. Des investisseurs nombreux à prendre part, dimanche au complexe des Hammadites à Tichy, à un séminaire d’une journée sur le thème de « la création des zones industrielles et le développement local ». « Pour l’ANIREF, la triptyque Information- Régulation -Promotion, constitue le cœur de sa mission », annonce H. Mokraoui, directrice générale de l’agence.
Signe de l’intérêt général pour le foncier et, sans doute, pour l’investissement dans la wilaya de Béjaïa, Réda Hamiani, qui vient d’être élu pour la troisième fois à la tête du Forum des chefs d’entreprises (FCE), était parmi les participants à cet événement.
La directrice générale de l’ANIREF, Hassina Mokraoui, le DG du Domaine national, ceux des Impôts et du CENEAP, ont été parmi les principaux animateurs de cette journée à laquelle le ministre de l’Industrie, de la PME et de l’investissement s’est, inexplicablement, absenté à la dernière minute.
Avec quelques 16 600 PME, la wilaya de Béjaïa est classée 4ème nationale en nombre d’entreprises et première en terme d’accroissement relatif aux créations, sur les trois dernières années. Une demande, sans cesse croissante, de foncier industriel est dès lors enregistrée et le CALPIREF n’a, jusqu’à présent, attribué aucune nouvelle parcelle dans le cadre de la procédure de gré à gré pour laquelle le gouvernement a dernièrement opté.
Sur les 16 zones d’activité de la wilaya, deux ne sont pas encore aménagées et six autres ne le sont que sommairement, indique le wali de Béjaïa qui ajoute, au chapitre des bonnes nouvelles, que 62 milliards de centimes seront consacrées à la réhabilitation de sept zones d’activités. Sur les 36 nouvelles zones industrielles, inscrites aux programme de l’ANIREF, deux seront implantées dans la wilaya, une à El Kseur et une autre à Boudjelil, respectivement de 150 et 170 Ha. L’indétermination demeure, par contre, quant au sort de la zone industrielle de Béjaïa, aujourd’hui complètement incarcérée dans le tissu urbain.
Mais ce que l’on peut appeler le « climat des affaires » semble en piètre situation. Pour le DG du CENEAP, beaucoup d’investisseurs veulent tout simplement quitter la wilaya en raison, notamment, des fermetures répétitives des routes qui causent d’énormes dommages aux entreprises. D’ailleurs, la tenue du séminaire de l’ANIREF avait été « saluée » par la fermeture de la route de l’arrière port par les ouvriers de TRANSBOIS. A retenir, aussi, au chapitre des faiblesses de l’environnement politico social, une certaine absence de démocratie et d’association des élus aux décisions et aux projections. Des faiblesses soulignées, notamment, par l’intervention du P/APW de Béjaïa.
Celui-ci relève ainsi la faible représentation des élus au CALPIREF et plaide pour une concertation à tous les niveaux.
Côté opérateurs, la procédure de gré à gré dans l’octroi des concessions industrielles et l’annonce de la création de nouvelles zones industrielles, semblent agréer le plus grand monde, quoique les retards usuels dans la réalisation et la « bureaucratie » tempèrent beaucoup cet enthousiasme.
M. B.