Les familles de Châabet Benchergui vivent dans la misère

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Des familles installées depuis déjà assez longtemps à l’extrême lisière est de la ville de Bouira, dans un bourg que l’on appelle communément Châabat Benchergui, vivent dans des conditions regrettables, eu égard au manque de commodités d’existence décentes. Leurs lieux de vie, c’est-à-dire les demeures dans lesquelles elles logent, sont construites avec des matériaux hétéroclites, constitués de toitures en fibrociment, en terre et autres plaques métalliques, qui datent de plus d’un demi siècle, et d’où la dégradation avancée de ses structures. Les problèmes d’eau potable, du réseau d’assainissement, de l’éclairage public, du transport, pour ne citer que ces carences, se posent réellement. Ces familles ont eu auparavant à saisir les services directement concernés, et d’autres parties aussi, pour attirer leur attention sur la réalité qu’ils endurent. Comme c’est le cas de la famille Amara Akli, ce dernier traîne une maladie chronique qui est le diabète, depuis longtemps, ayant à charge une femme et deux enfants. Il se voit forcé de se déplacer au domicile de sa sœur qui réside dans la ville de Bouira, pour pouvoir s’injecter ses deux prises d’insuline nécessaires chaque jour, faute d’électricité dans son logis de fortune, à l’instar des autres familles qui partagent avec lui ce lieu de vie si navrant. Il est vrai que pour la plupart des hommes qui vivent en cet endroit, rien qu’à observer leur regard qui donne des signes de lassitude, de découragement et d’amertume, fait connaître les rudes épreuves qu’ils subissent. Devant cette situation qui ne cesse de se dégrader, les familles prises dans ce mal vivre, décidèrent malgré tout de cotiser pour acheter un groupe électrogène qui fonctionne de 18 à 22 h. Mais le reste du temps, leur lieu de vie est sans électricité. Pour ce problème, on apprend qu’une étude pour l’installation d’un réseau électrique à ce niveau, a été faite, et dont le coût financier à été évalué à 35 millions de centimes, sauf que rien de nouveau n’est venu donner suite à ce projet. C’est à dire, les choses sont restées à ce stade, et n’ont pas avancé d’un iota, nous a-t-on fait savoir. Les risques pour ces familles de se déplacer la nuit demeurent omniprésents, en absence d’éclairage public. Ils s’exposent ainsi aux probables agressions humaines, et autres attaques animales, qui des chiens errants, sangliers, et autres bêtes féroces et sauvages, qui infestent les lieux une fois la nuit tombée. L’eau potable manque, parce qu’aucun travail n’a été effectué dans ce sens, bien qu’une station d’épuration d’eau du barrage Tilesdit se trouve non loin de ce hameau. Pour se procurer de l’eau, la débrouillardise est de mise, et se manifeste en remplissant des jerricans d’eau au niveau des sources limitrophes, juste pur assurer les travaux ménagers. Le réseau d’assainissement n’existe pas, d’où l’aspect hideux du regroupement de ces habitations de fortune, qui deviennent un lieu de prédilection à toute sorte d’insalubrité meneuse de maladies. Et comme un malheur ne vient pas seul, ce quartier mal famé jouxte le passage de l’autoroute Est-Ouest, et ses habitants ne cessent pas d’endurer les bruits retentissants des véhicules de passage, de jour comme de nuit. Même le passage ferroviaire n’est pas étranger à cette localité étant donné qu’il la traverse de près. En somme, les habitants de Châabat Benchergui vivent dans l’espoir d’être recasés un jour, et quelles que soient les formules du logement que les services concernés leur proposeront, ils se disent prêts à les accepter. L’essentiel pour ces familles est de s’éloigner de ce lieu insalubre, sujet à mille et une tracasseries.

Fahem H.

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