À Aïn Bessam, les rues et ruelles ne sont pas sécurisées. Après l’accaparement des trottoirs et des artères par les brocanteurs et les commerçants de tous bords, les chiens de toutes races, notamment les pitbulls, dobermans, bulldogs, sont là pour rajouter une touche tragique à la tragédie que représentent déjà ces lieux. En effet, ces chiens, accompagnés de leurs propriétaires, souvent des adolescents ou des gamins, envahissent tous les quartiers. Ils sillonnent les rues et les cités et sèment la panique au vu et su de tout le monde. La possession de chiens pitbull est largement répandue à Aïn Bessam. Si pour les uns, un pitbull est un excellent chien de garde, pour d’autres, c’est une « mode ». Certains les utilisent pour provoquer des passants et commettre des vols. Que ce soit au centre-ville ou dans les cités périphériques comme . Les Tours, la Cnep, les 200 logements ou Social, il n’est pas rare de croiser des jeunes tenant en laisse un pitbull, tout fier de voir leur chien montrer leurs crocs et faire peur aux passants. Parfois, sans muselière ni attache, ces chiens, connus pour leur agressivité font peser un grand risque aux citoyens. Plusieurs accidents ont été enregistrés dernièrement. Il y a quelques jours, un citoyen de la cité Les tours a eu le bras fracturé après avoir été attaqué par un chien appartenant à un voisin. Selon les habitants, ce n’est pas le premier cas : « Plusieurs autres résidents ont été victimes de ce chien ». Au village de Oued Lek’hal, un jeune homme a été mordu par un pitbull. Le drame, c’est que « ces chiens sont laissés en toute liberté », se plaint un citoyen. Les propriétaires de ces chiens, quant à eux, ont affirmé que leurs bêtes sont vaccinées, dressées et ne présentent aucun danger. « Les propriétaires doivent savoir que la possession, les déplacements et l’élevage d’un tel animal obéit à des règles qui doivent être absolument respectées », dira un citoyen de la cité Les Tours. Selon une source de la sûreté de la daïra, il y a des individus qui utilisent ces chiens dans des actes d’agression, notamment au niveau des quartiers populaires et des places publiques. Quant à l’application de la loi en cas du non-respect des mesures de sécurité notre source reconnaît que les policiers rappellent à l’ordre les propriétaires de ces chiens, mais ils appliquent rarement des amendes sur les infractions commises. Selon notre interlocuteur, c’est aux autorités locales d’agir, comme le stipule les articles 71 et 75 du code communal, pour mettre un terme à ce phénomène qui menace la sécurité des citoyens.
Oussama K.