Les marcheurs, venus en grand nombre, étaient, hier à Tizi Ouzou, toujours aussi déterminés à en découdre avec le pouvoir en place. À l’occasion de 33e vendredi de contestation, les manifestants ont entamé leur périple à partir du campus de Hasnaoua de l’université Mouloud Mammeri, jusqu’à la place de l’Olivier (La bougie), en passant par les principaux axes la ville des genêts. Dès l’entame de la marche, qui s’est ébranlée vers 14h, les manifestants ont annoncé la couleur par de multiples slogans et des banderoles brandies. On pouvait y lire «Le peuple veut son indépendance» ou encore «Le peuple reste fidèle à son message et vous redit de dégager».
D’autres marcheurs ont axé leurs appels sur l’élection présidentielle du 12 décembre prochain, appelant à «son annulation». Sur plusieurs banderoles, pancartes et écriteaux on pouvait lire : «Non aux élections, oui à la transition» ; «La mascarade électorale vise un seul objectif, celui de la continuité du système» ; «Stop à l’élection de la honte, dégagez» ou encore «Non aux élections tant que la mafia n’est pas en prison». S’agissant des détenus politiques et d’opinion, les manifestants, à l’unanimité, ont appelé à leur libération.
Sur des pancartes, on pouvait lire «Libérez les détenus politiques et d’opinion», «Libérez le moudjahid Lakhdar Bouregaa, Karim Tabbou, Louisa Hanoune et tous les détenus politiques et d’opinion» ; «Halte aux arrestations arbitraires», «Non à toute forme de violence et d’atteinte aux libertés individuelles et collectives». «Oui pour un État civil, non à un État militaire», «Non à l’alternance clanique» et le slogan traditionnel «Système dégage, tetnahaw gaa» étaient, entre autres, les slogans entonnés.
Hocine T