Journée de formation autour des infections associées aux soins

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Les infections associées aux soins sont une véritable complication de l’activité hospitalière dans le monde et en Algérie. Ces dernières anciennement appelées infections nosocomiales posent un problème de santé mais c’est un fait accompli sachant que tout malade nécessitant une hospitalisation doit être hospitalisé.

Ce sont les principales conclusions du professeur F.Toudeft et le docteur A.Tibiche lesquels ont fait des communications portant sur les infections associées aux soins et leur impact lors de la journée de formation médicale continue organisée, dans la journée du lundi, par le centre hospitalo-universitaire de Béjaia à l’auditorium de Targa Ouzemour.

Près de 400 participants venus des CHU d’Oran, Tizi Ouzou et majoritairement du secteur hospitalier de Béjaia, ont eu à suivre attentivement les interventions de la quinzaine de professeurs et docteurs spécialistes.

Des statistiques de fréquence des infections associées aux soins des patients hospitalisés aux méthodes de lutte, tout a été dit dans les différentes interventions. Il en ressort que les patients se rendant dans une structure hospitalière pour se soigner pour une maladie quelconque en ressortent porteurs d’une autre. Cette dernière est d’origine bactérienne, virale, parasitaire ou mycosique, acquise en milieu de soin.

Elle réclame une prise en charge supplémentaire, thérapeutique, alimentaire et hôtelière nécessitant des moyens humains et matériels. Selon le docteur Tibiche, les infections associées aux soins nécessitent plutôt un investissement dans la prévention. Le docteur Azzam parlera des méthodes de lutte des bactéries multi-résistantes pour lesquelles elle préconise une bonne hygiène et une bonne utilisation des antibiotiques.

Lui emboitant le pas, le docteur Azatout arguera son intervention autour des accidents d’exposition au sang lesquels surviennent en contact du sang et peuvent concerner tout le personnel hospitalier y compris celui d’entretien qui peut être en relation avec les seringues et aiguilles abandonnées.

En parlant de ces déchets d’activités de soin, l’intervention du professeur était appropriée car elle traitait justement de la gestion du risque lié aux déchets d’activités de soin. En tentant d’apporter son expérience, l’orateur, tout en rappelant les différentes lois lesquelles régulent la gestion des différentes déchets et recommandent l’utilisation des contenants adéquates et leur incinération en dernier lieu, préconisera pour les structures de santé de procéder à la stérilisation des déchets puis les broyer pour neutraliser le risque infectieux et obtenir ainsi une sorte de grains stérilisés et secs, des résidus assimilables aux ordures ménagères.

Cette technique permettra d’éviter l’actuelle méthode dite d’incinération laquelle est un problème sans solution. Selon cet intervenant, suite à une enquête menée à travers une centaine d’hôpitaux du pays, ces derniers disposent plutôt de brûleurs et pour certains d’incinérateurs dont plus de la moitié est en panne.

Il parlera d’équipements obsolètes polluants pour les patients, les riverains et surtout nuisibles à l’environnement. Cette journée de formation rentrant dans le cadre de la formation continue a été une réussite notamment de la présence de nombreux éminents professeurs et surtout grâce à la bonne volonté de Mme Mouri, secrétaire général du CHU de Béjaia qui était au four et au moulin et qui a reconnu timidement vouloir trop s’occuper elle-même de l’organisation et de son travail en général sans donner la peine à ses collaborateurs de l’aider. Ça c’est un autre tempérament difficile à enlever.

A. Gana

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