Les habitants réclament le gaz

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La saison hivernale s’annonce déjà froide. Dans cette partie sud-est de Bouira, à 60 km du chef-lieu de la wilaya, au village Ighil, le froid est bien là. En effet, quand le mercure baisse dans ce village de plus de 1 000 m d’altitude, le froid y est glacial. En l’absence du gaz naturel, la bouteille de gaz butane est le seul recours des habitants pour parer aux morsures de l’hiver. Un village est pourtant situé à 30 km du chef-lieu de la commune d’Ath Rached, mais ses habitants, essentiellement des paysans et des jeunes chômeurs, sont accablés par la misère au quotidien. Le calvaire qu’ils endurent devient des plus accrus pendant cette saison des grands froids. «Le manque de transport fait que même les bonbonnes du gaz se raréfient et elles nous reviennent trop chères. Dans le meilleur des cas, pour un maçon ou un fonctionnaire de petite bourse, c’est dur de parer à ces dépenses !», nous raconte Hamou. Faut-il aussi rappeler qu’à plusieurs reprises, pendant qu’il neige, ce village se voit coupé du monde extérieur pendant des semaines. Alors qu’un projet de gaz naturel dont l’étude serait en cours dans la commune d’Ath Rached, plusieurs villages à l’instar d’Ighil aspirent légitimement à bénéficier de cette matière des plus indispensables. «Nous aspirons à un minimum de commodités dans ces recoins défavorisés», résument de nombreux villageois. Ainsi, c’est la forêt qui a été depuis toujours la seule source du bois pour se réchauffer et cuisiner. D’ailleurs aujourd’hui, il n’en reste presque rien. En attendant l’éventuel acheminement du gaz naturel, les habitants d’Ighil ne peuvent que prendre leur mal en patience.

L. M.

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