C’est le dernier établissement du cycle moyen de la commune de Saharidj, perché en haute montagne tel un nid d’aigle pour accueillir 220 élèves répartis sur 10 divisions issues des villages Ath Hamadh, Ath Illithen, Imesdhourar et enfin ceux de la partie nord, Ath Oualvane. Malgré plusieurs facteurs défavorables tels que des conditions climatiques des plus rudes, ses 20 ans d’âge, la précarité sociale de ces villageois dont il assure la couverture scolaire, l’éloignement et l’isolement, toutes ces conditions énumérées et pas des moindres n’ont pas empêché ses gestionnaires à lui donner une…seconde jeunesse en puisant dans leur volonté à toutes épreuves, leur savoir-faire stimulé par le sens du devoir réussissant à concrétiser réellement l’un des plus anciens adages de la littérature française, «joindre l’utile à l’agréable». D’entrée, c’est une impressionnante propreté qui accueille tout visiteur qui franchit le portail de ce CEM, ensuite, ce sont des bandes de fleurs qui courent le long du mur d’enceinte à côté de platanes et de mimosas qui apportent une touche supplémentaire à l’agréable décor des espaces verts de la cour réalisée en deux niveaux. Le hall d’entrée tire son embellissement de divers tableaux accrochés aux murs dont certaines façades comportent de fresques géantes qui représentent des décors de l’ancienne Kabylie. L’ensemble de l’infrastructure fraîchement repeinte où ceux qui étaient derrière cette opération n’ont pas lésiné sur les couleurs vives diversifiées en parfaite harmonie avec l’un des plus beaux paysages d’Algérie, un décor naturel d’une rare beauté avec lequel cette bâtisse donne l’impression de vouloir se confondre, sachant qu’en plus de faire directement face au sommet de Tamgout, elle est entourée d’un tissu végétale luxuriant, flambant sous les rayons du soleil. En ces lieux, on constate que l’œuvre humaine et celle, naturelle, se sont rencontrées, se valorisent mutuellement et se complètent. Cela dit, nous apprenons sur les lieux que quelques insuffisances sont prises en charge tel que le revêtement en béton de la cour du premier niveau récemment réalisé en parallèle à un autre revêtement en paxalumin d’une aile du bloc administratif sur lequel sont apparues des infiltrations des pluies. La chaufferie, un équipement des plus indispensables sur ces hauteurs fonctionnant avec une seule batterie, est en phase d’être renforcée par un équipement neuf offert par le wali, plus une extension de l’installation vers d’autres salles. Un mobilier de bureau moderne fait aussi partie des moyens nouvellement acquis et flambant neuf. Ce CEM est sans conteste l’un des rares établissements scolaires de ce cycle de la région où l’on tire pleine satisfaction en le visitant. Ce qui manquait pour aboutir à une œuvre complète est un stade matico d’autant plus qu’un terrain disponible pouvant le recevoir dans l’enceinte même de l’infrastructure. Cela, en plus du manque cruel de logements de fonction plus que nécessaires pour permettre une stabilité des enseignants dont la majorité est constituée de femmes qui résident à plus de 60 km de leur lieu de travail, ajouté aux difficultés du transport et un itinéraire loin d’être sécurisé. Sur un autre volet, notons que ce CEM a pulvérisé le taux national en matière de réussite au BEM durant l’année scolaire 2009/2010 avec un taux de 78 % que les fonctionnaires, tous corps confondus, ambitionnent d’améliorer davantage cette année.
Pour conclure par une autre bonne nouvelle, disons qu’au CEM Idder Achour, la restauration est assurée à 100 % comme nous apprenons aussi que le ramassage scolaire est sensiblement amélioré par rapport aux années précédentes. Voilà un établissement scolaire qui donne toutes les raisons à sa tutelle d’être fière.
Oulaid Soualah