La commission européenne au secours d’Iwakouren

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200 vergers de types maraîchères et d’arboriculture, notamment les oliveraies et d’autres arbres fruitiers cultivés à Iwakouren, telles que le cerisier et la vigne dont la variété du raisin est unique à l’échelle africaine, «Lahmar Vouaâmar» en l’occurrence.

Lancé en avril 2010, ce projet d’envergure, pris en charge sur le plan pratique par l’association Tidukla du village Thaddart Lejdid, a été bénéficiaire d’une opération de financement de la commission européenne. Il consiste au captage d’une source, au débit important, au lieudit « Thaddart Lejdid ». La source étant située sur les hauteurs du village, en terrain accidenté il fallait commencer par l’ouverture d’une piste, sur une distance de 1600m, pour l’acheminement des matériaux nécessaires, d’où plusieurs actions de volontariat et la mobilisation d’engins de travaux publics. Le reste du projet a fait l’objet d’une étude établie par un bureau d’étude, avant d’être confié à une entreprise spécialisée dans le captage et la canalisation.

Malgré quelques arrêts des travaux en raison de fréquentes perturbations climatiques, les délais de réalisation n’ont pas enregistré un retard notable, cela grâce à la persévérance de l’entreprise dont le propriétaire est originaire du village et étant, par conséquent, motivé par d’autres considérations que celles financières. Ensuite, la mobilisation de tout le village autour de l’association Tidukla, mais aussi de l’APW qui a, non seulement contribué par une aide financière à hauteur de 80 millions de centimes elle a aussi aidé à l’avancement des travaux par l’intermédiaire de ses élus. Des élus qui ont été nombreux à effectuer des visites d’inspection sur le terrain durant la réalisation des travaux. Un fait qui ne manquera pas de galvaniser tout ceux qui interviennent sur ce projet dont la réalisation n’est pas chose facile en raison du relief fort accidenté. Grâce à la détermination et la volonté de tout ce beau monde, ce qui n’était qu’un rêve lointain a fini par être concrétisé et réalisé selon les règles.

Le projet a été finalement livré et a fait l’objet d’une réunion d’évaluation, jeudi dernier à Alger, au siège de l’INRA (institution nationale des recherches agronomes), entre une délégation de la commission européenne et l’association Tidukla de Thaddart Lejdid. Dans un volumineux document intitulé « présentation du projet », dont une copie nous a été remise par le président de l’association, nous lisons qu’en plus de 1600 m du canal d’acheminement, il a été réalisé en parallèle, 3700m de canaux secondaires ou de distribution à partir du réseau principal, qui couvrent, en matière d’irrigation pas moins de 200 vergers ou jardins individuels (soit autant de bénéficiaires) de type maraîchères et d’arboriculture, notamment les oliveraies, et cela sans que ne soient négligés d’autres arbres fruitiers cultivés exceptionnellement à Iwakouren telles que la cerise et la vigne dont la variété du raisin est unique à l’échelle africaine, « Lahmar Vouaâmar » en l’occurrence.

Notons, enfin, que ce captage, en plus de servir à l’agriculture, est aussi utilisé pour le renforcement du réseau AEP du village et à l’alimentation de plusieurs abreuvoirs destinés au cheptel, d’autant plus que ce village dispose de l’un des plus importants pâturages de la région de M’Chedallah, ce qui fait de l’élevage la première source de richesse d’Iwakouren. Pour conclure, disons que ce projet de captage est arrivé à point nommé pour apporter une nouvelle dynamique à l’agriculture de montagne, toutes filières confondues, dans la région d’Iwakouren.

Oulaid Soualah

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